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Article publié le 29 novembre 2014. oOo Le chien de la chambre jappe ce matin et devient un hippopotame et puis un machin tout noir où je m’assieds. Il est tantôt tout blanc puis à nouveau tout noir mais ce n’est plus un chien ni un hippopotame. Il me faut une clé celle de Salomon comme dit le docteur. Vous n’êtes plus dehors ? demande l’Arlequin à cet autre Arlequin assis devant sa table. Le diable m’emporte : je suis l’un et l’autre et ma chaise qui grince de salutations faites à ma grand-mère et ce en toutes lettres. S’il faut que je partage ma chambre avec toi prends de moi livraison. Envoie-moi mille et trois anges ébouriffés dénudés et fourchus et prends moi dans ta gueule infernale et magique. Chambre-moi et secoue tes puces sous mes doigts tu es trop beau.
Pour bien faire comprendre, même aux publics les plus simples, combien Faust était un homme extraordinaire, on le flanqua d’un Arlequin, ayant également conclu un pacte avec le diable (dans le théâtre de marionnettes qui inspira Goethe)
Walter Benjamin (Lumières pour enfants) |
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