Les archers ont tiré :
flèches simultanées.
Leurs gestes s’allongeaient
sur l’herbe qui pleurait.
Les archers ont raté
leurs cibles et leur cible
était désespérée
de ce ratage ambiant.
Mais l’herbe était trop verte.
Les archers regrettaient
leur geste et de leurs gestes,
ils ont tressé l’osier
pour en faire un panier
où pas un trophée n’a
la place d’exister,
ni les flèches cassées
comme un bouquet de fleurs
que les archers mendient
pour les offrir aux veuves
du vent percé pour rien.
À présent les archers
se retirent du plan
de terrain excessif
qui les a entraînés
sur une herbe trop verte
aux rêves trop bercés
d’indécentes parois
et d’arbres desséchés
Priez pour les archers
qui recommenceront
et tireront en rond
pour oublier leur sort
qui n’est qu’un habitacle
où vous irez danser.
Dehors, sous l’inconscience,
leurs pleurs auront passé.