L’exil est comme le fond d’un puits.
Il est noir, il est sombre,
Sans issue comme la nuit.
Le passant qui regarde l’eau dormante des souvenirs
Au fond de ce puits noir et sombre,
Sans issue comme la nuit
Ne peut voir son visage,
Ni le clignement des étoiles, ni l’errance des nuages.
Alors, il s’en va, s’en va
Vers les contrées lointaines et dispersées
De l’exil sans issue comme la nuit.
Mon île, assieds-toi sur la margelle,
Attends-moi, je t’en prie, rien qu’une saison,
Fugace comme un cillement.
Je suis au fond du puits
Sans issue comme la nuit.
Mais, je te reviendrai avec l’eau vive de mes larmes
Pour étancher les lèvres de ta blessure.
Ton cœur ne connaîtra plus jamais la brûlure
De la soif,
Mais l’éruption du bonheur
Après le temps de la souffrance sans parole…
L’exil est comme le fond d’un puits.
Il est noir, il est sombre
Sans issue comme la nuit.
Mon exil est toi, mon île qui m’éloigne
De la source,
Une attente, une folie, un cri, un appel, un écho,
Un mythe où le langage imaginaire des roses
Est le lieu de ton chagrin dans l’attente