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Article publié le 1er mars 2015. oOo Un sac au pied de l’arbre plein de bruissements. On dirait les formes brouillées d’un visage ce sac un nuage. Quelqu’un ouvre le sac et le visage se précise en un clin d’œil. L’arbre s’est déplacé et rentre dans le sac et ressemble au poignet qui cherche à mettre en tas le contenu du sac. On chante un air dehors. C’est le feu intérieur qui met la ville à sac en passant par les portes pleines de moteurs. Que l’on a peint en rouge et collés sur les murs avec un point final mal placé dans l’écrit. Quelqu’un s’essouffle qui a des mots pressés de prendre place dans le sac qui vient. Il marche comme un homme qui veut arriver le premier il est lourd. Serait-ce Buridan qui bouge à l’intérieur de ce sac mal fermé ? Le poignet fait des bourdes. Quelqu’un s’est assis dans le parc et la chambre le kiosque est désert. Le tri se tend c’est une ligne qui s’écoute parler dans le sac à force de poignet. Quelqu’un est sur la place et un colis suspect au pied d’un arbre c’est l’époque pense-il. Ce peut être un livre avec des pages blanches comme un music-hall. Le programme a été effacé par la pluie qui tombe comme un arbre ou le plan de la ville tout le plan du ciel tricoté au poignet. Quelqu’un s’est approché du sac au pied de l’arbre pour ouvrir le livre et fouiller sa rosée. Car se mettre le sens à dos le rajeunit. Le poignet sonne clair contre un bout de récit à mettre dans le blanc qui raconte sa vie.
Cette feuille de papier, c’est une propriété.
William Gass |
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