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Article publié le 5 juillet 2015. oOo Tête pleine de choses. Ce sont des pensées montagnes lacs et des épaules nues. Lointaines si proches la tête en est pleine de ces lointains qui débordent les têtes. Débordent pour coller aux choses présentes et les rendent encore plus présentes. Tête chambre et le ventre de la commode qui s’enfle et les étagères où les livres délivrent la poussière de sens qui encombre la tête où les dehors reviennent se faire penser comme par un soleil. Tête penchée sur elle front penché sur lui sur les os des lettres le pagne troué du clavier qui rameute. Plantes submergées par leur efflorescence rajoutant aux plantes cueillies du balcon. Draps submergés par la sueur des draps dévergondés de derrière la tête. Entrepôt plein de choses qui sont à venir prendre forme à coté des choses revenues. Pas les mêmes fossettes déjà vues moins vues ou davantage ou plus. Tête ce papier peint cette cloison jument qui déplace les murs de la chambre en plan fixe et sa carte du tendre. Tête qui est peinture écriture sculpture cuisine chair et bras immenses pour toucher la chair la plus pensée donc la plus écartée. Tête cuisses ouvertes sous le pagne étoilé de trous du clavier d’os des mots tombés à terre tête la première.
Et la tête, souriant au rêve, pleine de sons de cloches et de plans de gloire, continue.
Pierre Reverdy |
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