Un arbre couché encore vivant
feuillage en partie baignant
dans l’eau qui attire du monde
Image d’un automne à venir
Moi aussi j’ai glissé sur ce chemin
pour voir la saignée de bois éclaté
Ton foulard en était le sang
Emporté par le vent
il s’était posé sur le spectacle
donné par les fous de l’automne
Sang qui manque à l’automne
malgré la rouille de ses fers
et la cassure de ses plans d’argile
Le foulard est déchiré maintenant
Tes mains l’arrachent à d’autres mains
mais ta bouche dit le contraire
ce qui te vaut un compliment
pour la beauté de tes épaules
Les seins n’ont inspiré que le silence
Le foulard je l’ai vu voler
mais pourquoi a-t-il fallu que ce soit le tien
autant dire le mien