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Article publié le 6 décembre 2015. oOo B va dans letaillis cagoulé de sa table pour épauler son fusil à crosse de perdrix. B appelle les mots des perdrix à cause de leur envol pesant. Le frémissement du tissu invisible à peine soulevé les sons habillés de leurs plumes taillées en biseau se lèvent comme des vitraux lourdés de plomb. Les yeux deviennent pluies et prairies inondées ou fusils incendiés. Parfois il faut forcer le langage des choses et donc le plaidoyer que font pour leur défense les lourdes perdrix. Donc changer son fusil d’épaule et donc changer d’épaule et de jointures. Apparaissent les mains qui écrivent ces lignes qui sont le fusil à crosse de perdrix qui tire contre le fusil dans le fusil. Pour que d’herbe et de pierres reste le fusil à crosse de perdrix au canon et à mire affûtés comme un œil insolent de perdrix.
Les ailes des oiseaux formés d’un seul grillage/ S’envolent vers le coin qui laisse voir le blanc.
Max Jacob |
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