Il n’y a pas de pays qui tienne.
La preuve je ne marche pas
Sur cette terre d’électeurs.
Je choisis de rêver que je rêve.
Il n’y a pas de pays qui tienne.
Tout s’écroule autour de moi,
Les rêves d’enfants, les vacances,
Et les promenades avec toi.
Il n’y a pas de pays qui tienne.
On a trop besoin de chefs.
Et à la fin il faut se battre
Alors qu’on était venu pour autre chose.
Il n’y a pas de pays qui tienne.
Le seul bonheur est une défaite.
Une guerre sans solution de fin.
Et des morts dans la maison voisine.
Il n’y a pas de pays qui tienne.
Les serviteurs sont des salauds
Sinon ils ne serviraient pas.
Beaux salauds, faux anarchistes.
Il n’y a pas de pays qui tienne.
J’étudierai la poésie, la seule.
Mais sans la rime des vendus
Qui chant’ au lieu d’écrire vrai.
Il n’y a pas de pays qui tienne.
Je ne suis de nulle part, je migre.
Je fuis, je ne rêve plus, je pars !
Je peux aussi crever d’attendre.
Il n’y a pas de pays qui tienne.
Les hommes sont des animaux
Qui se nourrissent d’eux-mêmes.
Il n’y a rien de patriotique là-dedans.
Il n’y a pas de pays qui tienne.
La femme ferait mieux d’arrêter
De servir la patrie et de la nourrir.
Les hommes sont des chiens aux abois.