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Article publié le 21 février 2016. oOo Le plectre d’un nuage fait sonner la vitre toute transparence bue et jusque dans la chambre. Une lenteur de fève y rôde féérique et qui promet bien des encore et des bercails trop familiers de continuo. En venir aux paroles qui elles défilent à grande vitesse est presque une intrusion et comme une invasion. Le silence a rompu sa musique en musique avec un antimoine qui vibre à tout-vat de la tête à la queue un long tressaillement. La peau plissée de l’âme bâtée de la journée se bourrique à foison de Mères hérissées. L’autobus sonne au cou de vache de la rue et pose ses outils sur le linge pendu aux fenêtres déjà prises d’éternuement. On a municipalisé l’asphalte qui s’allonge et se tient sur un coude comme une odalisque. Tout est cristal d’été dans sa fragilité ses balèvres coupantes d’ailes faseyées. Le nuage cité est le croa-croa d’un corbeau anonyme qui a pris congé.
Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux
Guillaume Apollinaire |
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