L’argent dénature le travail
Je ne veux rien en retour
Les vivants de la guerre
n’ont pas pris le bon chemin
Chemin de la Poésie sans papier
sous tes arbres ou sous tes lampadaires
nous suivons le fil de tes aventures
mais nous ne sommes pas tes ouvriers
Pas besoin de mémoire pour revenir
à la tradition orale perdue en chemin
C’est l’outil dont nous héritons
Comme l’Arabe laissons les mots aux fils
Il n’y a pas de pères sur le chemin
et une seule mère suffit au symbole
et les fils et les filles n’oublient jamais
d’éteindre leur feu avant de mourir
Mais les vivants de la guerre
sont encore vivants et la Poésie
en crève un peu plus chaque jour
car sans père l’homme se sent orphelin
Non ce n’est pas dans les orphelinats
que la Poésie habite le présent
Ce qui est fait est fait et ce qui est
ne sera peut-être plus dans un instant
Non merci ma bonn’ dame mon bon monsieur
La main c’était pas pour la pièce
J’avais juste besoin de me la gratter
des fois qu’il se mettrait à pleuvoir