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Article publié le 4 septembre 2016. oOo Et si le vent, dans sa noirceur abyssale, effaçait les étoiles nombreuses ?
Un rayon de lune caresse ce soir les roches bleutées qui se dressent à flanc de joux. Dans le lointain, on devine l’ombre épaisse des sapins. Je peux la toucher, flirter avec sa lisière, de la main accompagner la ligne sévère qu’elle dessine dans la nuit claire.
Rôde la bête nommable, la louve chérie, en proie au vent qui se lève. Toutes narines à l’affût, elle marche dans la nuit légère. La nuit est nue, tandis que la bête marche à pas de louve.
Hier encore, tu rôdais dans les parages, j’en fus averti par le vent. Et longue la marche à travers bois pour trouver ta tanière. Je te laisse aux étoiles qui dansent, à l’humeur du vent, au souffle, à l’accord qui chante en toi.
Un accord maintenant chante dans ta voix ourlée de nuit. Tu es la veilleuse paisible.
Un chemin rêve, s’endort sous la lune. N’a pour tout repère que ton chant nocturne à travers le dédale de ses désirs.
Jean-Michel Guyot 29 juillet 2016 |
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