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 Article publié le 11 septembre 2016.

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 Les habitudes, au fil des ans, se sont ancrées, elles se sont consolidées, soudant davantage la confiance entre les deux espèces, entre l’homme et l’animal. Elles ont contribué, également, au renforcement de l’attachement, un attachement devenu à la fois naturel et indéfectible. Le rythme du canidé et le mode de vie du maître sont devenus interdépendants. L’évolution de chacun - mentale, morphologique - est étroitement liée, conjointement évidente et mystérieuse.
 Lorsque le maître et les enfants sont absents, l’espace habitable est gardé, surveillé par le chien qui attend leur retour. Pendant ce temps, surtout si le maître s’absente longtemps, le chien est présent en lui, dans sa tête, il pense à lui.
 L’absence et la présence sont des mouvements dans le temps qui diminuent leur propre marque, qui atténuent leur frontière. Et l’animal a vu grandir les enfants, devenir comme leur maître. Jusqu’au jour où son horloge biologique, beaucoup plus courte, a décidé de s’arrêter. L’attachement ressenti et montré depuis le début, depuis les premiers jours connaît un coup d’arrêt qui se transforme en peine, une peine humaine. La matière vivante joueuse, gardienne, fidèle, n’est plus. Du moins, sous les yeux du maître et de ses enfants.
 Cet attachement devient transitoire ou plutôt il change de forme et d’espace. Autrefois total, c’est-à-dire dans l’espace externe et dans l’espace mental, il devient exclusif dans une zone qu’il ne quittera jamais, la tête du maître ou de l’homme.
 Le chien est toujours là, oui, toujours là : dans les pensées diverses de l’homme, dans la parole, dans les rêves aussi, sous différentes formes.
 Le chien continue de vivre, d’une certaine façon, et ce sont maintenant les souvenirs qui prennent le relais d’une réalité radicalement modifiée.
 Au fond, ce qui ne change pas et qui pourrait constituer un aphorisme, c’et bien la pensée suivante : “ Moi, c’est le chien. Et le chien, c’est moi ”.

 

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