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Article publié le 4 septembre 2016. oOo Carlingues savoureuses des mots entendus pas de monde sans la chair pas de ciel que des livres aux reliures qui sont les lèvres les volets le souffle suspendu comme un pont c’est celui du comme et la gorgone d’un visage en arrêt ou aux arrêts entre ses deux poignets rôdant parmi les rousseurs saltimbanques des rues nuages retardés par les lents chemisiers qui vont vers l’autre bout du monde sa sueur quand elle se dévêt elle est plus nue d’une ombre et danse sur le pain le vin et les fusils de sept lieues de sa souple colonne vertébrale dehors est blanc comme un orage une expérience la charpie fondamentale de l’amour blessant sa bouche est une fleur battue par sa parole le goulot de pensée d’où sort l’encrier-fouet musical de ses cheveux sur la langue dont elle joue de l’Ecclésiaste avec les doigts bagués de nuit et de saccage et de feux turbulents elle est ce qui s’affiche dans l’inassouvi sans rire d’une vie où s’éteint l’impossible.
L’orchidée, fusil respiratoire au fond du ravin des poumons, chante clair
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