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Article publié le 25 septembre 2016. oOo Rien ne nous est plus proche que la nuit des temps. C’est toujours un hier sur l’arbre le plus vert qu’aujourd’hui nous voyons blanchi un tant soit peu par la coquetterie, celle de s’être fardé d’un peu d’expérience, et de savoir se rendre utile aux illusions. Être seul à deux êtres, est comme l’incipit à la forêt des jours, qui pousseront dans l’humus de la vie. Chaque instant est un arbre et un fantôme d’arbre et puis ce que nous sommes qui fût aujourd’hui où nous commémorons ce bel anniversaire peuplé d’amitiés. Osons le jeu de mots dont nous sommes pétris : une hêtraie toujours reverdie d’amitiés. Au jeu trop nostalgique des « je me souviens », nous perdons quelque chose en voulant trop gagner d’une mise perdue. Pas si perdue d’ailleurs qu’elle revient un tantinet sur le tapis pour l’affirmer bien vert, et rempli à foison de tous les gains perdus. Donc célébrons ce jour, même ce qui demain de lui redeviendra un heureux souvenir. Imaginons un incendie de cent bougies sur un gâteau géant, c’est un spectacle tout à fait approprié, tant nos amis si chers en étaient amoureux. Leur vie est, fut ailleurs, que dans l’acceptation d’un quotidien banal, sans réciprocité de regards allumés par la magie de l’art. Ce sont des saltimbanques de l’imaginaire et donc de la vraie vie. Je les embrasse non de tout mon cœur, lequel n’est pas invariable une fois chaque fois, mais de toutes mes collections différenciées de cœurs.
N’hésitez pas à voler dans les plumes de mes perdrix.
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