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Article publié le 19 mars 2017. oOo Je regarde le paysage dont se ferment une à une les portes et fenêtres et s’agiter mille et un mouchoirs pris de vitesse. Les nuages filent un mauvais coton où je file l’attente de la matinée comme un voyageur las attend dans une gare sur le quai venteux. La tasse délivrée par le jet de l’instant a déserté le goût insipide du thé. Vieux comme la théière et qu’il faut bien rincer avec le millionième torchon du matin le guide touristique de soi se ré-ouvre et défilent les mille et milliers de printemps plus hivernaux que la présente matinée et son corbeau joyeux couleur de corbillard qui vole à corps perdu en éraillant le ciel de sa voix faussement colérique et qui dit : « enroue toi en braillant la vie comme un marmot ».
Que la mémoire petit à petit retrouve sa langue et dispense de beaux conseils de longue vie à ce qui est mort. Kiki Dimoula |
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