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Article publié le 9 avril 2017. oOo Une fille à coté d’un arbre a posé le printemps entre ses cuisses vertes. Une troupe d’enfants éparpille en riant le calme de l’endroit où les vaches paissent l’herbe de l’image. Elle montre l’écart où s’introduit le lapin blanc de qui regarde et retient malgré lui le lièvre du naissant urticant mois de Mars. Les bandes défaillantes des petites joies remplacent le dépit mongolien du désir de celui-ci qui lie ses chevilles au frais repas des ruminants. Il jalouse à plein corps les joyeux bovidés qui jouissent pleinement de la jeune contrée où la fille couchée est un simple élément parmi les éléments. Il pense cependant que ce qu’il sent comporte aussi ce sentiment de délicieuse et douloureuse frustration. Un petit vent se lève dans des cheveux roux et les enfants se noient dans le feuillage turgescent des peupliers. Il se commet un ciel sans taches ni indices que les trous des yeux du masque recelé dans la végétation de ce petit arpent d’ennui émerveillé.
Quelle douce chaleur de lit je suis. Paul Valéry |
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