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Article publié le 21 mai 2017. oOo At caputin magnis ubi
non est tangere signis, Properce (Cynthia livre II élégie x)
Non baec Calliope,non baec mibi cantat Apollo : Properce (Cynthia livre II élégie I)
acide alice
------- Toile brutale lit cage assène le poids long ongles dents sur herbe Corybante tombe élan tombe & jachères folles aimant brouter dévorer seins sphinge toison noyée d’Atropos nos mangroves
automne
------- odeur de fille cyprès les allées montrent tout des minceurs flagellantes des rauques épiphanies & langue à la Vauban dans le sentier Cyprique à humer les allées étroites & menées à palme et en coutures au look des cimetières leurs marbres déchaussés pour se coucher à hue en croupe Eléatique sur feuillées faire-part de l’ardeur de l’automne
caillée
------- ah c’est bergère & fromage en transhumance & ce bruissement au ras des genoux ruisselants sous son propre feuillage entre ce parler bas de paroles en croix & en crue dans l’étable de vie ce trop fait des bottes de morsures & fagots d’insomnies à donner à nos bêtes aux cornes nues en Lyre sur berges & en voix Hellespont des troupeaux
croisade des enfants
------- ce qui ne fut pas dit de tous temps le lacet défait au diapason des pas vers les giaours avinés au fin chas du ravin des enfants d’Innocent trois crossé en short de ciel onglé & le lacis crémeux aux joies euthanasiées des défaites laurées
sainte
------- Vos cuisses si profondes nymphales & l’édicule de l’odeur au centre (de la rue) apparaissent en ville avec les chaleurs chiennes mufflées & jappées des crassiers religieux où la mort aimerait mettre la main dans la ruelle poésie & se flairer dardée dans ce trou de vécu où s’urne Antiope & s’é pelle sur le charnu promis par son ourlet
traversière automne
------- roseaux affutés des murmures de chambre accroupie & des râles fripés des draps de Compostelle en chemin sur ma chaise fais figue à la prose avec les doigts en cul de foule je fais flûte du désir brouté par le mouton plus seul que ce tondu d’Automne
Loïe Fuller
------- mouches savantes & froides des subtilités raffinées des agapes des abus de vie ce sont vos couleurs délurées en couronne au dessus du compost pourri des lieux de culte qui font la musique ailée de draps d’hôtel de passe & font danser tullières bobinières nos Loïe Fuller
trépas de joie
------- les trépassées revues & l’intervalle amuré sur la neige un froid lui tient la main & la jambe du train de vie menée à plus de soif dans la pinède & son petit sarreau qui ruisselle plus bas du rendez-vous toujours non pas manqué mais rien de moins que retardé par les minis trépans qui passent sur l’amour & sa Bérézina
Anne au zan
------- t’aimer à tes seins tes cuisses que salissent mes bas de ta fente d’âme sous tes jupes en stage de pubis humanitaire o fille impubère & farouche jusqu’à la mauvaise foi en-charbonnée comme tes nattes brunes & la réglisse de ton insouciante feinte qui noircit ta bouche de la moue obscure & rauque du Ténare
sel de Loth
------- fille de Loth ton sexe retourné d’un coup dans la glacière de la connaissance ce sorbet je veux le prendre dans ma bouche & fondre avec le je dans le lotissement incendié de ma langue par la poésie
jeunesse éternelle
------- vache la bru de l’herbe & des éparses fleurs froissées prairie abandonnée & barbelée d’absences d’amoureux couchés & des moutons précis comme une corne où l’abondance coule à flot & l’herbe sèche des saisons lointaines en haut qu’un ciel usine & vaque à ses outrances humaines & moi ce vieux né dans l’Œil du bovin jadis n’a qu’un regret celui de ta toison
écrire à cru
------- lieu-dit de termitière de cheveux roussis & de seins pétrifiés en panneaux indicateur de moi & de l’autre en corset de mains serrées en eau de caresses mouillées & autres châsses moites où dorment les reliques des vives loutres qu’outrent mes sels oxaliques culée d’étoffe pissotière en crue nouée lieu dit en cris murmures & crases gantelées lieu-dit à dire en doigts & langue marécages arrache nu dans l’hérésie qui est la fente obscure du soleil pulpeux poulpe manchot lieu-dit Damocléen dans le puits étendu bronzé du traversin folâtre de la peau sur quoi écrire & se répandre à bas encore en troupeau blanc sur robe blanche potelée ------- o poésie sans le poète ------- sans autrui
gitane rivière
------- la rivière orteils d’aubes est pleine des onglées stupéfiantes des gus de ses chevilles sales elle lave l’instance de ses randonnées dans le courant mobile de ses foulées d’herbe & des boues raffinées & des cadavres des insectes piétinés avec modération & cependant jouissance elle lave ses pieds comme des monuments & rince son sourire aiguisé de servante de nos insomnies
Pergame
------- & le pis de la vache bat les vêpres de la traite bavarde & louche au milieu des gravats de l’image qui est aussi la jumelle braquée sur l’élan stoppé par ces colonnes bues -coliques de blancheur comme la chose admise qu’Héra Œil de Vache oblige le soleil à mouiller ses sabots qui hume avec délice l’aisselle Troyenne & baratte un caillé aux belles genouillères à vue du haut du Pers -gamme du Scarlatti
la colombe
------- détestant le bélier à la corne de Leyde les rideaux font troupeaux de Cham sur la peau des yeux mots coton-tige tachant les dix doigts renfrognés sur l’ourlet du pan trop relevé sur ce trop de visible caché par la peau principe du déluge
Viviane
------- bouche caltée de salive & rousseur jaillissante comme un javelot dans une montre à un poignet & insoucieuse de l’heure aquariophile entre les draps de sa chevelure au long-cours & maigre sans maigreur comme le compas roux délimitant l’adieu des îles de la Sonde & vend à la criée ses reins historiens de merlus appliquée à angler le fourreau tellurique de nos étreintes de cravaches à sortir de son eau qui sent déjà la mer du lac déjà allée en amer de blondeur cinglante & furtive comme un jet d’urine
mer d’épine
------- m’invective de toi o ma sérigraphique semée de rousseur d’abord le tigre rouge de l’ardeur lisible des écartements où git l’arrêt de mort ombreuse et carte à jouer avec un jeton sale sur un uniforme qu’on a déchiré depuis les millénaires combles du métro dit de la connaissance où reniflent les mouches l’orde odeur marine que tu devanças cette trop bonne odeur des fucus de l’enfance où macère Glaucos
écriture
------- des esclaves malaises & le voisin de table est galérien c’est moi & un piano porté par des déménageurs aux yeux de palissandre elles se laveront dans une cressonnière qu’en cet exquis moment j’écris des lèvres de moutons dont je suis le fellah l’enclave du malaise exquis je le redis re dis sous le peignoir des phrases & le tambour qui scande sur la mer ingrate de ma peau le fouet d’une exquise Xerxès
------- senium-scriptum
cloison des rails où l’espace est mûr du papier peint aux ailes repliées plus minutieusement que l’on froisse un trop compromettant papier de boucherie jeté par la fenêtre vite d’un wagon ou frégate d’Agathe entre deux cuisses de trottoir exorbité le kleenex du regard vogue sur la toison foisonnante des murs de la chambre jetée par aucune fenêtre que d’un gérondif où l’âge va jouissant son consolant poison
gouvernail
------- empoisse baie rougeaude & insomnie des lièvres de la clairière sale de rêver satrape en lune & balle à blanc ho oui oh combien en blanc-beau final déceptif oh oui oh en bouche déçoit son entrée dans la baie ce beau fruit rouge en bouche & son bel alphabet lèvres dansant l’anté- pénultième abbaye
Inventaire
------- à foison se dit du monde le tout & leurs culottes parfois entrevues & les genoux décerclés par les tonnes où remue le trop plein la vue pleine cul nu & seins dévirolés & la scierie du corps fandango de saccage & la sueur de Scyros & de Deidamie leurs vapeurs contenant fourmis et conquérants & autres maquignons du sexe & grues cendrées le jus de l’Hellespont la bave du crapaud crépusculaire du pubis de la négresse blonde ou brune ou rousse & donc les incendies qui pompent les salives de la pute terre & les pompiers de l’art & les soutiers des bas quartiers & les Lycées & les déjà mâchés caramels d’Isigny & les délits d’amour & ceux de Scève & les bateau sur la Volga la Vistule ou la Seine & les didascalies dans l’œuvre de William & les velux du soir sur le ventre d’Ida on n’en finirait pas d’y ajouter les chiens les chats & les Iliades & de Properce : ‘si se vêt Cynthia de soie de Cos je tisserai mon livre de la soie de Cos en la chantant’ on n’en finirait pas de dire tout en tout les choses déplorables & les mots pour les déplorer & les condamner & les violer les frigidaires vides & les pleins & les métros qu’on nomme durs pour argoter & les pauvres pendus qui après nous vivrez la foi qui est la mort zombie & les tutti quanti jusqu’aux capot’ anglaises & les pneus incendiés pour finir & toujours commencer en beauté par le con de Julie de Lespinasse ou autre au bidet révélant l’orde de sa toison où le monde s’englue à plaisirs & douleurs en célébrant Le Con de plus en plus peuplé mais celui de Chloé de Chloris & Consœurs n’en fait pour moi qu’un seul & de moi dépeuplé jusqu’à ce débraillé de cloporte écrasé sur les bords corrompus & jouissifs de Baïs que réprouve Properce
d’une chambre l’autre et autres
------- de cette chambre & ses loquacités bronzées par les famines de draps malfamés à celle qui roussit entre les carnassiers bibelots de la langue une plaine se mouille & déjà le sentiment dépèce des orteils & des sexes de crazy horse le corps tout entier banderole à tue-tête & cimier d’argousin chambre est l’autre est couché en chien de fusil lent & son mur compissé par l’humaine sanie ouvre à des vaux étranges où coule l’orgue-orgie les iroquois du sang longent la plaine humide armés de leurs carquois de phrases cutanées en cuisses d’impalas laisser vos draps pourrir récitent-ils de la chambre du ventre ouvert sur la sortie tout en cascades chamoisées & le poteau manicle de l’inondation son morse éparpillé tout en soi sa chambrée imaginée ciblée criblée damée d’impacts cambré blasphème blême à cru sur chaire d’os & de chair Attila de se rêver en sabre de tendresses crues à la façon bouchère. à celle poplitée par bonds & en-fléchée Sébastienne agora où lapine en phrasée se fait chambrer le mors & tapiner l’en-vie.
morbi halitus
------- de minuscules insectes sous l’aisselle remuent leurs narines cagoulées d’une farine de prophéties musquée de Sainte qui se touche au pire où les lézards y laisseront leur queue tout près du sparadrap de la foudre étouffée & de l’œuf mal couvé entre les tempes (temples) agnostiques où se vautrent les serpillières des prières & s’ouvre le pélican sur toutes ses coutures d’un ventre où se bipent des billions d’entrées & jointures échauffourées à chaque prise où le pied d’éléphant de la virginité sous l’Axillaire jésuitique pilosisme héberge les murènes aux yeux énamourés d’une Transpiration
eremeus
------- mondanité d’être en chaleur et les renards des dunes prises sur parole & les yeux tourmentés par le cache des os rongés par l’origine fémorale du chameau sorte de godmiché érémétique & dur soleil autrement dit tenant le sahara par la taille étranglée du sablier & l’énorme figue écartelée entre les eaux cachées & les béguinages secs de scorpions-soif tannés en selles de Cordoue Anabasant l’patois disert & implorant le mirage d’une oasis où la peau nue s’émonde où les tentes puent bon
écriture Botticellienne
------- regarde faire l’image se tenant mal et bien dans la cabine où les linges se précipitent de branches en branchies bon plagiste du bas clavier reçoit entre les bras Vénus sortant des eaux malpropres de la langue en se laissant l’image bien plus dénudée que l’euphémisme entre le flux et le reflux
Cynthia
------- lieu de culte la peau sous le doigté des plis & saintes escarbilles sur le chemin damassé de lignes ténues j’habite ses chapelles minuscules au décousu des aines & au mutisme joyeux du talon planté dans mes eaux séquestrées & sens l’abattoir que gigotent les draps des sourds gémissements caverneux des petits cochons des duvets empressés à dénicher les religieux & amoureux sinus qui flairent l’encens déiphobe qui monte de son filet miraculeux & fais mon eucharistie des sirènes algorithmiques des accrocs de son âme sanguine & affolée par mes vicieuses oraisons
manif chaperon
------- robe papale du pucelage de Chaperon Rouge à déchirer pour un autre Saint Siège couleur d’anneau traversé par le tigre de la longitude à la douceur de soie où se rédige l’encyclique de la chair intronisant & exigeant son exception pour se cherrer urbi et orbi plus serrée que le oui déchirant à l’anti-vaticane meute de loupiaux
triomphe
------- & le dé prospectant la truffe celée du désir roule sur la nappe mouillée d’un empan mal démêlé de peau fait piaffer l’oracle steppique où le peigne du chant actiniaire d’amour qui jacte au parloir des cheveux & autres marais glutineux étouffe le plectre albinos de ses dents & son potens voti
miroir vu
------- l’eau se lave entre les mollets de la fille grenouillée par le soleil du bas qui baigne le fastueux deuil de joie de ses jambes lourdes de la terre & pleine d’arrogance au lavoir des feuillées pindarisant le bord du courant qui la brode elle se multiplie en gestuelle Saphique ou vieillarde sa vue pour se voir en Suzanne elle ruisselle en poses qui parfois dévoilent des chauves-souris
devance son nu
------- les mains de la rivière flattent l’eau de sa peau qui sent les épines & les hiéroglyphiques cyprès la griffer & la fouetter sur toute la contrée qu’elle devient dans l’invisible qui se fait hôte & halo de se voir d’une seule auréole un drap entre les jambes comme une nourrice pleine qui promet de clapoter sans fin sur le tableau d’un nu au bain qu’elle imagine à chaque instant qui fuit pour être infiniment la baigneuse en peinture
du mot sainteté
------- sainte est la seule nudité concrète avec son tabernacle accroché au rocher des choses & se meut en son intérieur & s’étend urbi et orbi d’un noyau à l’autre d’un fruit à un mot d’un sein à l’autre sein d’une blessure au rire & de la Poigne Scythe à la Douceur d’un Sage est sainte une goyave entée de sa morsure est matière & sa table servie à foison est toison de Vénus & l’huitre auréolée de la mer matérielle & pleine comme un ventre de juteux naufrages
ondine
------- assise au bord de la mer d’un souvenir perdu que la bite d’amarrage d’un rêve amplifie jusqu’aux larmes qui perlent aux lèvres qui sentent le présent goulu & profond comme un ciel humide & désolé le sextant de son corps calcule son chemin pour pénétrer du sexe la grotte marine où retarde le toast d’une queue de poisson
oui
------- sa sandale défaite scande un foutu rivage de courroies latines qui cinglent le char de la chair dans sa course & font se cambrer les cratères anxieux sous le pas de sa peau marquée par le délaçage de l’urgence affolante du oui à la fusion ardente laissant en scandale sur le seuil du lit le ciel déchaussé
Chambre Chypre
------- Cypris qui mouille ses ports fendus & montre la terre sur la carapace des tortues marines buccins & couteaux étale son suint sur l’aire de la peau d’Iris ou de Corinne y promène ses chaudes tuniques d’humus d’où émane l’odeur d’un étal de poissons quand monte la criée dans l’oreille du ciel qui baille comme une huitre
absolve
cathédrale de l’écartement & toute sa rase chevelure ses follets paroissiens arrêtés à des bords humides et fumeux d’ encens d’étroits ports du Salut-manquant & le sacré vrai-corps sacrifié dans l’hôtel borgne & chaud où dieu git & qu’il faut sans faute qu’on essuie avec un manuterge séculier qu’on porte à quelque laverie
loi délit
------- loi veut couler abreuve d’un gros sel plus marin que pêcherie à filet que troue le harpon charnu poissonneux et vivace à flanc de berge & flambe de foi miraculeuse & prend la mer à son pied prend loi & contre loi en bonne pêche à crier oui oh oui sur le rivage que je suis & vends à la criée ce oui qui sent la marée basse & l’algue du délit
heurt-nous
------- sa ventrée de flèche à faille capricorne & robe instante de sa sueur têtue-sphinx et cheville d’Hermès elle cible & cingle &vibre langée de l’arc tendu & étendue parcourant la distance qui s’accorde à l’autre & vlan & vlan se m’heurt
Bethsabée
------- elle se baigne dans la Nonne-Nue de la rivière & dans le gros tronc de l’arbre & les genets dans le compost du ciel nuageux les orteils des baies d’églantier crispées & les foins énervés & la tiédeur des veaux le cadastre pileux des prés aussi dans ses propres champs magnétiques où les repaires mal tenus des mots remuglent le renard dans la contrée de soi adoubée par l’aisselle rousse du soleil qui s’égaye entre les rondeurs de sa nature qui est la nature entière en mouvement dans le crawl du regard qui confond la cécité du Roi
coquillage-plage
------- carapace mollusque amplifie la proportion in- contrôlable qu’éternue la mer & en courte tenue de vagues petits requins-filles accès exhaussés par Vénus & déjà présents carapatés
Chounga
------- cheville gitane foulée âme-rêne & mors infaillible pour solvant à la mélancolie & robe couleur gite lézarde roulotte aux essieux du bas fond syncopé qui se fend entre sa danse flaques flamencas talées talonnées en atours négligés de crénons son tollé de guitare aux ongles endeuillés par l’absence foraine & son sol martelé de chutes envolées ollé
marine
------- odeur lente marine sous son texte plissé par l’ardeur Améthyste des algues burine ses souches d’iode échevelé haillonneuse & musclée sa jambe hors ses soieries dégaine le rivage
génieuses
------- murs pierres rues ciels crasseux & la circulation bêtisiers ambulants sans âme dit Goethe me donnent envie de me plonger de plus en plus dans ce désir de vous Ménades Secrétaires aux cuisses candidates à l’Écartement à la Suture Ardente & de baigner dans vos humeurs au point de croix vos salines profondes vos yeux proxénètes cependant que résonnent vos pas salariés de la chaussée bruyante à ma chambre-alambic où seul je me distille
fruit coupé
------- découpe le jour en gestes de rose cueillie & recueillie dans son parfum plus fort d’être irroré d’embrun & d’une langue à l’autre être la confusion vaguée & le missel de chair dont les pages se tournent en queue de poisson salivée en Hélène ou Cynthia toute confusion bue la grecque & la latine la brune la blonde & la rousseur des mots humant le fruit fendu qui frétille du fond
abandonnée
------- s’échevèle accidente en dépouilles rauquées d’elle en flux & reflux se diffame à plaisir d’être tant soumission & force imploration féroce dans l’étreinte & l’étrave abusive- ment dilapidée par la furie du flot dont la preuve est l’odeur du vicieux goémon
nu un
------- peindre un nu c’est avec des brosses terribles de vrais lasers ou scalpels d’amour désirant c’est avec des pinces qui frottent le fond d’une mer sans fond mais réduite à la seule surface de la verge drossée d’une toile rêche & tendue vers soi peindre un nu c’est la robinsonnade du peintre son île où le Nu qu’il érige en peinture est le Un disert en tracés qui nous font voir en art l’espace entre deux corps
Bacchanalia-fall ( tableau de Cy Twombly)
------- toute en poils de nuée au ciel épilé s’enfuit vers une bacchanale en cheveux & toisons en vague grasse & lourde tombe de soi chue touffue au plus bas ‘d’un novembre déjà à son cinquième jour’ a précisé l’artiste pour être au plus vrai du temps véridique de sa sensation plus que de sa peinture
cheveu
------- blésant comme Alcibiade elle met ce petit cheveu sur les mots de façon enfantine en murmurant mourante l’orant geignement amoureux & le perd sur la langue de celui qui le recrache avec la toise d’un doigt parfumé au tréfonds d’Amphitrite
siréniennes
------- lointaines comme une seule & parfois s’accouplant l’une chiffonnée par le zef & l’autre vaguant tenace de flux en reflux l’une emmêleuse offrant l’oxymoron du peigne vernis de sa Lyre & l’autre proposant sa noyade au Glaucus qui sommeille en chacun & les varechs qui sont ses dessous déloqués au rivage alertant ses sinus respirant l’étreinte à marée basse
Génieuses de Gilbert Bourson dans la RALM |
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