Froide et hautaine
au milieu de l’antique cité
La Tour se dresse,souveraine
au royaume de la cupidité.
A l’ombre de ses murs décrépits
soufflent,souffrent et meurent
les esclaves qui triment sans répit
dans un cauchemar de sang et de pleurs.
A ses pieds guette le commandeur.
Impassible,le fouet pendant
il dirige l’harassante labeur
prêtà tailler les récalcitrants
Nous sommes de la Tour
les esclaves ; opprimés jusqu’aux os,
enchaînés nuit et jour
dans l’attente d’un héros.
Bien des messies sont venus
du ciel,des mers et du désert
puis ont,sans la combattre, disparu.
nous laissant toujours sous son joug amer.
Il nous faut un vrai roi
au poing destructeur
qui sans crainte l’assaillira ;
Un chef libérateur.
Qui viendra, ses murs,fracasser
Pour achever nos souffrances ?
Qui viendra, sesportes, défoncer
Pour anéantir sa puissance ?
Nous espérons encore ce champion !
Accourt et brise nos fers !
Et nous tes soldats te suivrons
à l’assaut de la Tour de la colère.