Une antenne indique la chambre où composer un opéra à partir d’un envol de pigeons. Un envol de pigeons qui chient sur son balcon et qu’il faut en musique éradiquer. C’est l’argument. Et le livret les paroles émiettées par celui-là qui ne conquiert aucun poison que le sien propre. Le poison est le contre ténor qui émiette ses notes a capella la tête la première dans la partition. La musique semble émaner de cette antenne qui est un fusil. Mais l’empoisonnement semble bien préférable au coup de feu trop bref. On pige que la tête éclaterait trop tôt alors que le poison assourdira les ailes et tout le pigeonnier molto moderato.

je me demande si vous voyez ce que je veux dire.

Gertrude Stein