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Beurk - Le salariat pue - chez Caméras animales
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 Article publié le 22 avril 2018.

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S .. OMBRE .. S

Ce sera le seul vers de cet ouvrage somme toute sans poésie.

« Va te faire… » Suit une liste de destinations puantes… à compléter bien sûr.

Écrites sur le chemin de l’emploi ou à même ses surfaces suffocantes, ces pages constituent, à peu de choses près, le catalogue de l’enfermement, au-delà même du bureau, de la chaîne, du métro et autres outils de l’asservissement et étant donné que devient salarié qui veut et fou celui qui n’en peut plus.

Il faut aussi lire sous le texte (car c’en est un) les raisons de cette curieuse soumission à l’idée de survivre à l’existence. Un peu comme qui entre dans le confessionnal en sachant bien que la faute n’est grande que parce qu’on accepte de la commettre. La double question, comme au théâtre de la cruauté, se pose en termes simples et sans force :

— Veux-je vivre, oui ou non (inquisitoire) ?

— Est-ce que, par hasard, écrire ne pallierait pas ce qu’il faut bien considérer, à force d’esclavage, comme une connaissance de la douleur ?

L’éditeur Caméras animales nous a habitués, depuis pas mal d’années, à ce genre d’ouvrage dont on ne s’éloigne jamais trop pour le feuilleter de temps en temps quand l’esprit cafouille encore face à ces questions d’Art et de Mort.

Paul les Oiseaux revient toujours à l’heure des décisions existentielles.

Ici, Beurk, qui pourrait être un récent cousin de Gustave-Henri-Julien Baldaquin de Granpieu (si l’on s’en tient à la pratique du sigle et de l’anonymat), examine avec une minutie de chercheur en passe d’enfin trouver la paire qui fait trois :

« tout est à refaire » Vs « en faire le moins possible »

La pratique de l’écriture, sur ces lieux ainsi désignés, et contre toute attente, ouvre des brèches dans ce magma d’ordures et d’humiliations. Force est de constater que ce texte existe, qu’il l’emporte sur ses prémices et qu’il apporte sa touche personnelle au travail éditorial entrepris avec les autres.

« la journée commence — la vie morte continue », certes, mais une fois de plus on a fait une pause salutaire si on croit au Papa Noël ou durement existentielle si on pense plutôt pouvoir en découdre avec des conséquences de sang sur la vitre d’amour.

Patrick Cintas

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