|
Navigation | ||
[E-mail]
Article publié le 12 juillet 2007. oOo Au matin, Que les femmes peuvent être belles ! Des tons pastel sur les cheveux ! Un vert léger sur les yeux en couleur ! Je traverse le quartier des maisons rouges. Elles ne sont pas adossées à la bleue de Maxime Leforestier, Mais ont été offertes aux ouvriers par Émile Pathé. Ici comme ailleurs Les maisons sont grises Mais les jardins resplendissent Je croise des forsythias, De la lavande et du mimosa, Dans les terrains vagues des lieux inhabités. Le lac et les maisonnettes des oiseaux Donnent une certaine idée du bonheur Comme l’aurore de Murnau ; un film muet des années vingt. Je dois poser mon crayon, j’ai de la route à faire ; Quand j’étais dehors avec mes camarades, On se demandait pourquoi rester dedans ; À regarder la télévision alors qu’on aurait pu se Rencontrer. On fumait des joints, Dans des vielles bagnoles, des voitures de nos vingt ans. J’étais un peu plus âgé que la moyenne Et les flics trouvaient bizarre qu’on soit dehors ; Les rues étaient mortes, on riait de nos conneries. |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |