|
Navigation | ||
[E-mail]
Article publié le 13 juin 2007. oOo Ombilic
L’innocence ne craint pas la mort Comme le désir qui croit A la rupture ombilicale. L’innocence ne craint pas la mort Que seul l’ombilic du désir Réveille à la naissance, Abandonnant l’absolu de la promesse A l’intimité infuse A la gestation innée De l’illumination.
L’ombilic qui n’est pas confession Libère l’innocence qui n’est jamais désir Du baptême accidentel de l’au-delà Sis au coeur des rochers, Et des magmas, convoitises sanguinaires De la lumière, sis au cœur des pupilles florales Pour joindre l’iris irisé de nos ombilics Sis à l’origine du cri incunable De l’innocence ?
L’innocence ne craint pas la mort. L’innocence n’est pas désir Et l’ombilic n’est pas confession. L’innocence n’est pas désir de la vie. Comme l’ombilic, elle est désir de la mort.
Le nomade
Quand l’esprit voyage Le corps se repose Le nomade repose l’esprit Et la matière, à la dérive, se descelle. Elle traverse l’esprit déplissé Et glisse sur le temps nonchalant, Averse délétère du repos. Le nomade fait de la matière, Qui se meut dans le repos, Une armure de la dérive, Où la mémoire dalmatique des légendes Allume le feu autour des traces sobres de la déplétion.
Le nomade démythifie le voyage Qui ne s’embarque pas Dans la peau du souci. Un souci qui dépiste le voyage Et allume son feu, Un souci qui devance le voyage Et plante la déhiscence mortelle de l’ennui Dans les chroniques du mythe Qui racontent l’adoption de l’homme Par la divinité bucolique de l’angoisse.
Le voyage de l’esprit déterre l’abîme Que le nomade, assis sur le piédestal du repos, Regarde avec effarement. Et fasciné par l’insondable... Il invente la dilatation du repos Dans la matière qui force Les trépidations de l’horizon. Il vient des franges de l’azur Sans légendes que la cécité intrépide D’un voyage qui est toujours bouture. Du bout de son repos, Il revient, métèque docile de l’horizon, Et raconte, enveloppé de silence minutieux, L’aventure d’un feu sans abîme, L’aventure d’un feu sans mythe.
La solitude
La parole frileuse de la solitude Embaume le ciel de senteurs moisies. Tapie au fond des regards cramoisis, Elle s’interroge sur quoi s’enferme L’horizon... Quel est l’inconnu qui Corrompt le jour en l’étoffant de solstices Carnivores ... Et fait parler l’ombre de Ses reliefs assoupis, de ses souvenirs Solutréennes ? La solitude interroge L’inconnu qui n’a pas de regard que l’ombre Coronal des souvenirs ... que le bruissement Flétri des rêves sur la crête d’une chandelle... Absorbé par l’inconnu le solitaire dévoile L’inconnu. La solitude dévoile l’inconnu du Solitaire qui fait le thrène des énigmes... Il n’y a pas d’énigmes dans l’inconnu la solitude qui est l’énigme de l’inconnu Que Et l’énigme du connu. Elle parle à l’âme de son refrain : L’ombre n’a pas de relief, Le relief n’est pas l’ombre ... L’ombre est sans horizons. Son regard n’est pas relief de l’horizon Ni horizon du relief. L’ombre n’est Que l’ombre du relief sans âme.
Le solitaire perd son âme dans le refrain La solitude finit toujours par perdre son âme... Elle reprend le refrain sans âme. Celui qui se croit cantate... La solitude regarde le refrain Qui devient sa grande énigme. Affolée, elle voit tout l’horizon de l’inconnu Sombrer dans l’énigme du refrain où même L’inconnu du solitaire qui était énigme De la solitude, avec sa majesté taciturne Et son regard halluciné à l’affût de l’horizon, Se trouve dépassé par la crête écumeuse De la chandelle qui suggère dans ses Mille songes, mille questions ... des questions Sans âme, porteuses du refrain sans relief De l’ombre qui avant se croyait l’énigme de L’inconnu. Des questions écrêtées de l’inconnu Qui devient suspension de l’énigme, un vide Où la flamme vacille sur le septum entre la Question et la réponse. Comment appeler alors Un septum de l’ombre où la solitude est La question écrêtée de l’énigme sans relief De l’inconnu ? Ni question ni réponse. Ni énigme ni naissance : suicide de la Question, suicide de la solitude. Une solitude Qui porte une question avortée qui est Rengaine de l’ombre est toujours suicide... Quand la solitude devient rengaine de L’ombre, la flamme ne s’éteint pas ... Elle se suicide sur le septum de la question. Un suicide qui profane l’âme de l’inconnu, De l’énigme, de l’ombre, et de la solitude.
La flamme de la solitude qui ne révèle pas à L’âme de l’ombre l’âme escarpée de la Flamme, en anéantissant les cloisons du Mystère qui font l’orgueil de l’horizon, relief de l’inconnu, l’échanson du mystère, Le Profane l’âme de la solitude. A l’origine, L’âme de la solitude légitime dans la flamme La révélation ... cette attente passionnée Que la flamme s’ouvre à l’âme de l’ombre Pour affriander la suspension Où l’ombre s’ouvre à la flamme Est celle que la solitude appelle intimité Et que la vie appelle espoir. La solitude qui respire son âme est révélation De la flamme dans la fleur de l’espoir. Tout est harmonie dans les fleurs Parce qu’elles respirent leur âme Dans l’intimité de l’espoir. |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |