Retour à la RALM Revue d'Art et de Littérature, Musique - Auteurs invités [Forum] [Contact e-mail]
AUTEURS INVITÉS
Depuis avril 2004,
date de la création
du premier numéro
de la RALM.
Ombilic
Navigation
[E-mail]
 Article publié le 13 juin 2007.

oOo

Ombilic

 

L’innocence ne craint pas la mort

Comme le désir qui croit

A la rupture ombilicale.

L’innocence ne craint pas la mort

Que seul l’ombilic du désir

Réveille à la naissance,

Abandonnant l’absolu de la promesse

A l’intimité infuse

A la gestation innée

De l’illumination.

 

L’ombilic qui n’est pas confession

Libère l’innocence qui n’est jamais désir

Du baptême accidentel de l’au-delà

Sis au coeur des rochers,

Et des magmas, convoitises sanguinaires

De la lumière, sis au cœur des pupilles florales

Pour joindre l’iris irisé de nos ombilics

Sis à l’origine du cri incunable

De l’innocence ?

 

L’innocence ne craint pas la mort.

 L’innocence n’est pas désir

Et l’ombilic n’est pas confession.

L’innocence n’est pas désir de la vie.

Comme l’ombilic, elle est désir de la mort.

 

 

Le nomade

 

Quand l’esprit voyage

Le corps se repose

Le nomade repose l’esprit

Et la matière, à la dérive, se descelle.

Elle traverse l’esprit déplissé

Et glisse sur le temps nonchalant,

Averse délétère du repos.

Le nomade fait de la matière,

Qui se meut dans le repos,

Une armure de la dérive,

Où la mémoire dalmatique des légendes

Allume le feu autour des traces sobres de la déplétion.

 

Le nomade démythifie le voyage

Qui ne s’embarque pas

Dans la peau du souci.

Un souci qui dépiste le voyage

Et allume son feu,

Un souci qui devance le voyage

Et plante la déhiscence mortelle de l’ennui

Dans les chroniques du mythe

Qui racontent l’adoption de l’homme

Par la divinité bucolique de l’angoisse.

 

Le voyage de l’esprit déterre l’abîme

Que le nomade, assis sur le piédestal du repos,

Regarde avec effarement.

Et fasciné par l’insondable...

Il invente la dilatation du repos

Dans la matière qui force

Les trépidations de l’horizon.

Il vient des franges de l’azur

Sans légendes que la cécité intrépide

D’un voyage qui est toujours bouture.

Du bout de son repos,

Il revient, métèque docile de l’horizon,

Et raconte, enveloppé de silence minutieux,

L’aventure d’un feu sans abîme,

L’aventure d’un feu sans mythe.

 

 

La solitude

 

La parole frileuse de la solitude

Embaume le ciel de senteurs moisies.

Tapie au fond des regards cramoisis,

Elle s’interroge sur quoi s’enferme

L’horizon... Quel est l’inconnu qui

Corrompt le jour en l’étoffant de solstices

Carnivores ... Et fait parler l’ombre de

Ses reliefs assoupis, de ses souvenirs

Solutréennes ? La solitude interroge

L’inconnu qui n’a pas de regard que l’ombre

Coronal des souvenirs ... que le bruissement

Flétri des rêves sur la crête d’une chandelle...

Absorbé par l’inconnu le solitaire dévoile

L’inconnu. La solitude dévoile l’inconnu du

Solitaire qui fait le thrène des énigmes...

Il n’y a pas d’énigmes dans l’inconnu

la solitude qui est l’énigme de l’inconnu Que

Et l’énigme du connu.

Elle parle à l’âme de son refrain :

L’ombre n’a pas de relief,

Le relief n’est pas l’ombre ...

L’ombre est sans horizons.

Son regard n’est pas relief de l’horizon

Ni horizon du relief. L’ombre n’est

Que l’ombre du relief sans âme.

 

 Le solitaire perd son âme dans le refrain

 La solitude finit toujours par perdre son âme...

Elle reprend le refrain sans âme.

Celui qui se croit cantate...

La solitude regarde le refrain

Qui devient sa grande énigme.

Affolée, elle voit tout l’horizon de l’inconnu

Sombrer dans l’énigme du refrain où même

L’inconnu du solitaire qui était énigme

De la solitude, avec sa majesté taciturne

Et son regard halluciné à l’affût de l’horizon,

Se trouve dépassé par la crête écumeuse

De la chandelle qui suggère dans ses

Mille songes, mille questions ... des questions

Sans âme, porteuses du refrain sans relief

De l’ombre qui avant se croyait l’énigme de

L’inconnu. Des questions écrêtées de l’inconnu

Qui devient suspension de l’énigme, un vide

Où la flamme vacille sur le septum entre la

Question et la réponse. Comment appeler alors

Un septum de l’ombre où la solitude est

La question écrêtée de l’énigme sans relief

De l’inconnu ? Ni question ni réponse.

Ni énigme ni naissance : suicide de la

Question, suicide de la solitude. Une solitude

Qui porte une question avortée qui est

Rengaine de l’ombre est toujours suicide...

Quand la solitude devient rengaine de

L’ombre, la flamme ne s’éteint pas ...

Elle se suicide sur le septum de la question.

 Un suicide qui profane l’âme de l’inconnu,

De l’énigme, de l’ombre, et de la solitude.

 

La flamme de la solitude qui ne révèle pas à

L’âme de l’ombre l’âme escarpée de la

Flamme, en anéantissant les cloisons du

Mystère qui font l’orgueil de l’horizon,

relief de l’inconnu, l’échanson du mystère, Le

Profane l’âme de la solitude. A l’origine,

L’âme de la solitude légitime dans la flamme

 La révélation ... cette attente passionnée

Que la flamme s’ouvre à l’âme de l’ombre 

Pour affriander la suspension

Où l’ombre s’ouvre à la flamme

Est celle que la solitude appelle intimité

Et que la vie appelle espoir.

La solitude qui respire son âme est révélation

De la flamme dans la fleur de l’espoir.

Tout est harmonie dans les fleurs

Parce qu’elles respirent leur âme

Dans l’intimité de l’espoir.

 

Un commentaire, une critique...?
modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides. Servez-vous de la barre d'outils ci-dessous pour la mise en forme.

Ajouter un document

Retour à la RALM Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs [Contact e-mail]
2004/2024 Revue d'art et de littérature, musique

publiée par Patrick Cintas - pcintas@ral-m.com - 06 62 37 88 76

Copyrights: - Le site: © Patrick CINTAS (webmaster). - Textes, images, musiques: © Les auteurs

 

- Dépôt légal: ISSN 2274-0457 -

- Hébergement: infomaniak.ch -