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Article publié le 27 janvier 2019. oOo je t’ai aimée comme une source pure dont l’eau tarit les ombres dans les hautes quiétudes aimée comme une étoile vive aux accents secrets et à l’impertinence bleue aimée comme une poésie à laquelle se lier d’un seul reflet d’une seule déroute une poésie couleur de silence où se fait lente la nuit furtive une poésie comme une vigne au goût de solitude meurtrie
je t’ai aimée le long des livres et le long des rivières grimées comme un soleil d’absolu priant les yeux fermés je t’ai aimée comme une ombre illusoire sur le chemin de la vie une ombre à la mémoire fauve qui pâlit hors des frontières.
* ce jour n’est qu’un oiseau dont les ailes déliées s’emmurent dans le silence un oiseau de ciel pourpre et de soleil brisé qui s’élance du nid pour trouver une cage où vivre ses secrets
ce n’est qu’un oiseau de capture une aile d’éternité qui rôde sur la terre avec un regard embrassant son royaume un oiseau de souffrance à l’envol égaré qui se pose sur les branches d’une saison d’amour.
* je suis entré dans la nuit et la nuit est entrée en moi j’y ai laissé mes rêves que d’autres ont pris dans leur sommeil elle a laissé en moi son encre et de cette encre est né l’imaginaire.
* quand j’écris ce baiser sur tes lèvres j’ose à peine suivre le chemin de ton souffle l’hiver se pose sur ta bouche et tu le dis si doucement que le froid me pénètre la neige nous environne et pourtant le feu brûle en nous d’un brasier plus pur que l’aurore solitaire.
* les nervures de ton corps disparaissent le temps sur ta peau est appelé à vivre tel un frisson
déjà la caresse perpétuelle poursuit ce dieu nomade qui écrit l’horizon sur le livre de la nuit déjà le vent discret reprend souffle en ton instinct déjà la fleur insensible s’enlise dans le pressoir du jour et tes rimes s’allongent au-devant de la misère tout contre la mémoire qui passe comme une infamie entre le gris et l’ambre
tes yeux acheminent l’errance et ton regard s’abrite aux portes de l’inconnu derrière ce qui nous glace à l’incandescence du blé tu gardes le rêve entrebâillé en toi comme l’ineffable chant qui meurt d’être lumière.
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