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Article publié le 3 mars 2019. oOo Les aboiements des chiens me gueulent aux oreilles comme à celles de Goethe. Pourtant j’aime les chiens. Mais ceux qui me semblent la voix délicieuse d’une cantatrice sont ceux du griffon de la belle voisine qui passe au matin dans ma rue et qui est lumineuse avec sa laisse en main. C’est cette laisse là que j’envie : cette laisse pareille à la ligne que trace ma main qui aboie et trahit mon secret en disant silencieux : la voici et la montrant si mince si semblable au trait qui souligne le temps où l’une sa semblable en tirant sur ma laisse me faisait me taire à coups profonds de langue. Un coup de langue rouge comme un cœur de chien.
Combien nous fûmes heureux jadis/ c’est à vous de le dire maintenant. Goethe (en épigraphe aux élégies romaines) |
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