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Article publié le 7 avril 2019. oOo De Saxe l’étrange rumeur venue du fond des âges Métal en fusion flotte dans les yeux métallifères La poésie en ces temps troublés étreint Les puis asséchées ne chantent plus Un air bucolique effraie La laine des porcelaines enivre les doigts gourds Graines d’ivresse pulsent dans les yeux de quelques crapauds Leur font de ces petites pépites noires Qui brillent autour des iris bleues Pelouses sèches s’abîment dans le soir Des monts apercevoir l’abîme en contre-bas Des mots en défaut goûter la confusion suave Mots en grappes compactes s’appuient Sur le feu de lances jadis brûlantes Plantées çà et là en signe d’amour Pour la terre violette Lourdes masses d’arme ont pris racines Que le temps changea en chardons ardents Epées saxonnes de haute facture ploient sous le vent Roseaux de pensées grâcieuse A l’élan des vents voués Flotte dans l’air un parfum d’anémones Comme autrefois, sur le sommet, un souffle d’air chaud Caressait la cime des résineux tout là-bas en Saxe Marcheurs ne retiennent pas leur souffle Disque solaire se pose sur l’horizon Tandis que montent les brumes bleutées Et monte dans le soir pénétrant un blues lent De délicate facture I’m calling long distance on a public saxophone Musique gronde, bourdonne et fuse Enchante les lieux de fleurs nouvelles En contre-bas du chant Tout entier le pays s’ébruite Dans un frisson de bonheur inquiet Cheval fou à la crinière de feu bondit par-dessus les haies vives
Jean-Michel Guyot 31 mars 2019 |
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