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Article publié le 19 mai 2019. oOo Je regarde ma main la maigreur de sa paume qui est la surface du froid et du chaud. Ses doigts sont les doigts de l’autre dans leur danse ou leur effleurement. Il apparait velu de jambes et de bras et de mots prononcés jusqu’à monter en graine. Ses genoux les miens sur les siens réciproques le ventre épelé par les doigts l’un de l’autre forcent la cloison. Il transperce le sens de ce je qui s’agite sur la bande et hausse ma propre étendue celle dont l’un et l’autre et dans l’autre s’empaument épelés déchiffrés écartant la cloison. C’est toute une étendue de réciprocités qui s’érige et se prend dans les toises des mots le velu de ces membres les miens qui sont siens et cependant cherchant l’un qui met dans les choux plus que l’autre son autre. Cherchant lui ou moi lui plutôt le captant moi plutôt le captif lui l’avant moi l’après. Je regarde sa paume tisser la fissure où l’un dit je suis l’autre et simplement je suis la cloison et l’écart de ce moi qui dit je sa langue dans la mienne.
Je ne vois pas l’utilité de ces dédoublements, ou on les pourrait faire pour chacun de nous et prouver (…) que c’est quelqu’un d’autre (…) qui accomplit les moindres de nos actes. Charles-Albert Cingria |
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