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Plaidoyer pour les suicidés
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 Article publié le 9 juin 2019.

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Le suicide — du latin suicidium, terme composé du préfixe sui, « soi », et du verbe caedere, « tuer » — est l’acte délibéré de mettre fin à sa propre vie. À l’échelle mondiale, environ un million de personnes se suicident chaque année.

Merci monsieur Wikipédia pour cette définition succincte mais parfaite. Peu d’études pour essayer de définir quand, en parlant de la première fois, s’est manifesté le désir de cette auto-élimination. Difficile d’imaginer le tout début de l’humanité, alors qu’elle vient à peine de se lever sur ses pates arrière, avec un quelconque taux de suicide. Encore très près de l’animal, le pékin de l’époque ne pensait qu’à des choses essentielles telles que manger, lutter contre la nature hostile qui l’entourait, contre d’autres bipèdes aux mauvaises intentions et d’une forme certainement inconsciente au début du moins, perpétuer sa race.

Que nous sachions les animaux ne s’ôtent point la vie. Bien que…

Des cas particuliers, comme ceux de chiens se laissant mourir de faim quand disparaissent de leurs maîtres, sont bien connus. Une grande désorientation de ne plus avoir le chef de la meute ? Peut-être ! Aucun chien jamais ne s’est expliqué sur le sujet. Aucune explication non plus sur ces suicides collectifs de petits lémuriens, ni sur des échouages massifs de cétacés ou de dauphins sur certaines plages… désorientation une fois encore ? Ce qui est certain c’est que le vieux pachyderme qui se dirige de ses dernière forces vers le cimetière des éléphants, sait très bien où il va et ce qui l’attend !

Ce dernier exemple prouverait que les (ou certains) animaux ont conscience de la mort ; contrairement à ce que moult philosophes masturbateurs de cerveaux prétendent. D’ailleurs l’instinct même de la survie est une autre preuve que tous nos compagnons peuplant la planète savent ce qu’est la mort. Et les luttes sont souvent féroces pour que cette dernière n’arrive pas au détour du chemin.

De trop faire travailler ses méninges a du être le premier moment déclencheur de suicide Autour de celui qui s’était ôté la vie, l’incompréhension est apparue. Puis le jugement et le qualificatif d’anormal est arrivé en force.

Ce n’est pas normal ! Hors normes ! Mal !

La société a besoin de morales, de normes, de lois. Sans ces éléments elle est vouée à l’anarchie qu’elle redoute, à l’échec de sa nécessaire rationalisation.

Les premiers, après la loi du plus fort, qui édictèrent les bases du bien et du mal parmi les humains furent les intermédiaires entre le divin et le simplus-kidamus. Les ancêtres donc de nos actuels sacerdoces religieux de tout poil.

« Dieu t’a créé, lui seul peut te reprendre la vie » D’après cette pensée et en raisonnant de forme cartésienne, l’ennemi qui vient te tuer avec femmes et enfants devient donc un envoyé divin ! Le respectable (pas pour moi) grand barbu nous a mitonné une infinité de formes pour passer de vie à trépas. De la plus que prévisible pendant un conflit guerrier jusqu’à l’accident insoupçonnable un instant auparavant, la grande faucheuse revêt sans notre consentement une multitude de robes différentes pour nous emporter. Robes compréhensibles, obéissantes à une logique immuables : il n’y a pas de vie sans mort, et vice-versa d’ailleurs.

Celui qui s’en va de sa propre volonté, se soustrait sans l’assentiment de la norme, de la morale et de la loi qui a fini par interdire une pratique nuisible au troupeau humain.

 CE N’EST PAS BIEN ! C’est un mauvais exemple qui va développer des montagnes de questions chez les analystes. Dont la plus fréquente : Faut-il du courage ou de la lâcheté pour passer à l’acte ? Voici un point d’interrogation pour l’éternité sous des crânes sociétaires (donc obtus) en surchauffe.

Bandes de cons ! Si l’on ne peut jamais répondre à une question, c’est que l’on ne doit pas se la poser ! Vous parlez tous du respect de la vie, respectez donc la mort quelle qu’elle soit. Sortez de l’infernale opposition entre le bien et le mal pour ce qui est un libre choix. Vos jugements ne se rapportent qu’à vos minables egos.

Ne cherchez pas la raison de ce vous-même nommez irraisonnable !

Une extraordinaire expérience que l’on pourrait qualifier de spirituelle, m’a fait découvrir une tombe où repose le corps d’une de mes réincarnation. Revenir dans un corps (remodelé en résurrection par le christianisme pour paraitre moins oriental) est une croyance fortement répandue. Tout le cours de la vie devient donc le karma pour certains et la destinée (immuable) pour d’autres.

Voici des définitions que les bouddhistes vont inlassablement te répéter.

Tout ce qui t’arrive, c’est ce qui devait t’arriver. Le karma est la perfection du moment présent, la suite logique de ton passé qui n’existe plus et la marche de départ de ton hypothétique futur. Et vous me voyer entièrement d’accord avec ce concept.

 Alors, le karma se tromperait-il si un individu s’ôte la vie ?

Que l’on m’explique cette contradiction himalayenne.

 Nous ne devons pas juger un être humain qui se donne volontairement la mort. La logique qui le conduit à l’acte insensé pour la plus part n’appartient qu’à lui. La cause est parfois simple, mais souvent plusieurs facteurs s’allient pour provoquer le déclic fatal.

On, qui dans ce cas est un con pour moi, dit que tous ceux qui font une tentative de suicide ne veulent pas forcément mourir mais souvent cesser de souffrir. Ben voyons ! Une autre fois ce sont des crétins au cube qui le prétendent. La mort n’ôte donc plus la souffrance ? Et depuis quand ?

« Le suicide est le résultat d’un processus très souvent non spontané qui peut être toujours observable. » Affirmation lue chez monsieur Internet : voilà encore un autre gugusse complètement à côté de ses pompes.

Un de mes amis, alors que je travaillais dans un club de plongée, s’est tiré une balle dans la tête en laissant une courte lettre d’adieu, sans explication de son geste. Vingt-cinq ans, beau et tombeur de nanas, photographe ayant participé à l’édition d’un livre remarquable, aucun épisode dépressif vécu, nous avions fait une très belle immersion à plus de quarente mètres quelques heures auparavant... personne parmi tous ceux qu’il fréquentait, ni au sein même de sa famille, n’a vu venir ce qu’on a nommé une tragédie.

Pourquoi ne pas admettre que, parfois, une simple volonté de ne plus vivre puisse provoquer le passage à l’acte. Et quand on voit le monde pourri qui nous entoure, on doit accepter que certains en ont tout simplement ras le bol. 

Souvent, celui ou celle qui se suicide ne voit que cette porte de sortie pour s’échapper d’une situation critique. Certains penseurs affirment que cette personne, n’ayant pas trouvé de solution moins dramatique, se retrouvera dans la même panade lors de sa future réincarnation. Et alors ? C’est SON problème.

Un suicide, quand il est réussit, est une échappatoire parfaite. Arrêtons d’emmerder ceux qui ont choisit librement leur dernier moment. Sourions à leurs âmes en espérant qu’enfin elles aient trouvé la paix.

 

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