|
Navigation | ||
[E-mail]
Article publié le 29 mars 2020. oOo Tout près du texte Le cortex à portée de sexe
Images déroulent leurs stances rances Images en déshérence Je vous prends au pied des lettres Vous êtes à moi Je suis à tous et toutes
Bric-à-brac voluptueux remue la soupe des mots Délicat fumet du brouet Herbes alcooliques ivres de prairies fleuries Thym-citron pousse sur la fourche de l’arbre mort Motte de beurre et radis noirs étalent leur aisance Sur la table mise
Cène se déroule en vase clos Douze poteaux d’angle jalonnent la bise venue
Un sourire évangélique répand son fiel Un baiser de Judas, le mal aimé Depuis les Ecritures Consacre la Figure Couronnée
Brique à brique, le mur d’aisance Une belle y contourne le tain du miroir ovale Elle a le teint hâlé A dos de dunes les chameaux
Mamelles brunes Tringle velue Tu laissas hier ton visage suspendu au nuage altier Qui te faisait face La penderie en fut tout émue Tandis qu’absorbé je réglais mes comptes Avec l’arc-en-ciel dodu
Un chien s’étrangle dans les brumes A mots couverts, la chute espiègle
J’aime tes mots, l’ami Où que tu ailles Ce décor est un enfer
Nacre corrompt l’azur Azur bredouille dans l’indicible
Un corps-texte, tout court
Et que de mots tout à coup Accourent à la rescousse Cortex s’enflamme Bientôt rejoint par les bêtes des bois
Tu sors tes ciseaux, affûtes tes serpes Haie vive serpente à dos de collines Quelle infinie douceur ! Baies brunes rassasient le voyageur Une à une, les herbes folles s’envolent Laissent à nu la colline riante Surgit à grands pas, le daim écarlate Et fleur sur fleur l’espace Ainsi déclos
Jean-Michel Guyot 18 mars 2020 |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |