Prend la route par tronçons...
Prend la route par tronçons.
Visite des lieux connus de tous.
Reçoit les absolutions avec joie.
Bichonne les détails de ses visions.
« je te croyais pas comme ça »
Pourtant la table est ancestrale.
Elle appartient à une lignée.
Ce merisier porte des traces.
Cet oiseau n’est pas mort ici.
J’ai traversé la forêt obscure.
Pas retrouvé le chemin de jadis.
Je n’étais pas accompagné, nu.
Des feuillages pleuvaient à verse.
Crevés de soleil ils s’éparpillaient
En gouttes d’or.
Comme la toile en cours brouillée
Par la main de quelque ennemie.
« je te pensais plus à même de »
Le trousseau sent la naphtaline.
Les portraits poissent de retouches.
La dorure écaille ses mortaises.
L’or n’est pas l’or du temps :
Vitesse acquise par la recherche.
Point de ralentissement avant le choc.
« je suis entré dans la forêt avec
un animal à mes pieds :
point de femme »