|
Navigation | ||
[E-mail]
Article publié le 30 août 2020. oOo Cliquer pour lire À qui prétendait s’approcher « pour voir comment vous faites », Rembrandt retenait la manche pour verser dans l’oreille ainsi suspendue un « pas si près, la peinture ça pue ». Sans doute est-ce de cet œil qu’il est nécessaire ou prudent de considérer l’effet critique. Au fond de l’atelier, l’œuvre se propose dans une lumière choisie. Le plancher, rustique par ancienneté, craque sous les pieds. Les parfums de la fabrication, tout empreints de données artisanales, tourmentent l’esprit du guetteur ou au contraire activent ses capacités d’observation, saints toxiques de la perfection et de la pureté. Les idées fusent comme de la poudre, quelquefois d’escampette. Un éclairage nouveau ou parasite, selon le cœur, change la surface et ses savoir-faire. On est sur le point de se demander si c’est aussi facile que l’art, selon l’adage, est difficile, voire inaccessible au commun des mortels nourris de scolarités voire de soumissions punitives. Rembrandt, par pur esprit de modération, ne laisse pas entrer qui veut, les cui-cui heurtent sur le seuil, vainement, et ceux qui sortent n’ont pas toujours leur allure des jours meilleurs. Le nid n’est pas douillet. |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |