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Article publié le 3 janvier 2021. oOo ¿Conoces el país ?
En français POEME DU MATIN Ingénu
langage perdu
affamés et de proie avides
SEDUISANTE AURORE Pour Karel Jonckheere
Le cri strident des mouettes
La séduisante aurore soulève
tandis que sur la page encore blanche
IL LAVARELLO
Dans le tissu Prudemment comme une araignée
seule une bouée
de sa cachette le poisson entend quand au lever du soleil
LES PIEDS DU LAC
Bruyamment elles délaissent
en rase‑mottes elles se posent
cherchant des étincelles
PROPHETIE
A Annie Reniers
De plus en plus bas
inévitables les signes
MUSE
Voile virginale
seul le beaupré
parfois elle s’envole
AUTOMNE MERIDIONAL
Dans des timbales d’or je bois
et je danse des tarentelles
et dans le lac je dérobe l’argent des pies ma tristesse et mon nord
cependant
FLUX DE PAROLES
Immodérées les sources du matin
CODE Des flancs de la montagne veine
nul homme, seul le poisson
sait la mort PREDICTION Languissants
seul le vent
elle se perdra
DESIR
De ses carrières schisteuses
‑ désir -
écrivant entre la pierre et le cirse des marais
‑ désir -
qui laisse ses traces comme une eau cancéreuse puis s’écrase
SEUL
Brisés
Seule est demeurée cherchant sur le fil tenu
DÉSILLUSION
La mort n’est pas seule à prendre congé de la vie Karel Jonckheere
L’œil et la voix perdus il ne reste du rêve que douleur et des blessures sous‑coutanées
une fois brisé l’équilibre fragile ne sera rétabli ni par artifice corporel
le poète vit du verbe et pas uniquement de pain.
VERS PERDUS
Pour Satish Gupta
Le jour demeure privé de soleil le poème de plume et de papier
les muettes en mal de langage flottent parmi les crêtes d’écume de l’eau ondulante
blancs lambeaux confiés aux vents et aux vagues du lac vers perdus.
FIN D’UNE SAUTERELLE
Leben mußt du , liebes Leben,
Azur paisible au‑dessus d’une île d’eau : le ciel
partout règne le silence
TIC
et entre les vers allemands atterit une ramille verte aux échasses pliantes qui d’un regard hagard et derrière saute dans l’eau
une morsure argentée un cri et quelque craquement de bois mort
sur l’eau obscure se forment à peine quelques rides un cercle
DU CHANTEUR ET DU ROSEAU
Personne ne sait
l’angoisse de la profondeur incertaine du lit de l’accélération du temps de la déchéance dans la mer
seul le chanteur sait que la rivière parfois écoute le chant qui s’élève des roseaux
puis large et paisible elle reprend son cours
RÉMINISCENCES DE MON VILLAGE
Des nombreuses baies du clocher
s’élève le long des flancs
devient velours sonore et s’éparpille
se confond
LA PIEUVRE DE LA NUIT
La boule de feu allume une dernière fois
fait scintiller dans les nuages
et vainement déverse sur l’eau de plomb
Caché dans la verdure une ornière de débris
quand la pieuvre de la nuit étrangle du soir l’ultime lumière.
COUCHER DU SOLEIL OF CRÉPUSCULE
Courageux, mais en vain mais l’obscurité triomphe
les mouettes se sont égosillées ;
SIRENE DE LA NUIT
Pleine lune
cercle magique
suivantl’appel
PRIERE
Que le bois Que les feuilles
ZEN
Contre le ciel impénétrable
DEPART
Petite barquette de pêcheur
entre le ciel et la terre
mes souvenirs.
POESIES PANORAMIQUES
Parce que je m’attache trop aux choses ou aux gens,
LE CLOCHER DE FAGETTO
"Chaque heure injurie,
Au‑ dessus d’un tableau paisible
il avertit : aussi entre les heures le temps fuit
en marmonnant ‑ minute après minute il compte les heures
puis, d’un cœur d’airain
CARATE
Opulents comme des seins de femme mûre,
poussée entre leurs doigts de pieds
lesmaisons-jouets
BROLETO
Apologiste
sonneur
qui de quatre baies simultanément
etprêche aux voyageurs et oiseaux étrangers
L’EGLISE DE SAINTE‑AGATHE DE MOLTRASIO
De toutes ses bouches
lisse de son haleine chaude
ombragée par un clocher plus récent
seulement au pèlerin
la relique du silence.
BRIENNO
Ici tous les chemins mènent au lac qui des maisons chaulées lave humblement les pieds
ci‑ gît de Barbarossa le barbare l’os sacré
ici le vert schisteux suce du mur vainement l’eau
ici les lucies attifées comme des vierges, languissent après le poisson d’argent
qui, mis en bière entre le candélabre et la lumière des cierges, attend une fin sans gloire.
- lucia. : petit bateau, typique pour le Lac de Como ISOLA COMACINA
Ici a sévi un incendie trop violent
voici les vestiges ruinés
ici le temps a déposé ses rames
LA PLUIE strie
inconsolé le soir
CREPUSCULE APRÈS UNE JOURNÉE PLUVIEUSE
Ineffables
ineffables sur la paroi de la montagne
ineffable l’ agonie de la lumière argentée
BRUME
Elles prennent à la gorge
prennent pied
CREPUSCULE DU SOIR
Tel un vêtement usagé
Condamné à parcourir
***
BELLAGIO
Péninsule babylonienne
oasis de verdure
perle
savamment incrusté
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