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Article publié le 14 septembre 2008. oOo ABÎME J’ étais morte avant d’avoir survécu Les pièges de l’abîme m’avait séduite J’avais glissé, et rien ne m’arrêta plus. Labyrinthe incessant, je marchais. Mais qu’est- ce ? Des couleurs. Je courais, haletante, sans espoir Je m’arrêtais brusquement : Horreur si belle, illusion incessante, Ce trou de lumière n’étais pas Artiste au nom si doux, tu m’avais devancé Tu avais parcouru, toi aussi, l’abîme de l’horreur.
Et si je vomissais, mangerais- tu mon repas ? Saurais- tu goûter l’amertume de ma mort ? Saurais- tu engloutir sans grimacer le fruit de mon mal ? Etau effroyable, tu pressais mon cœur Jus amer, fiel de mes jours maudits Quelle ne fût pas mon horreur, lorsque, Retrouvant la lumière, je replongeais à jamais, Corps et âme dans l’obscurité Toi, abîme, seule maîtresse de mes passions.
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