|
Navigation | ||
![]() oOo ![]() La mer rugit son effroi aux arches d’ébène, Un château de brume, figé dans l’éternité, Se dresse, cathédrale de spectres, Ombre de Dieu sous la lumière absente.
Je te tiens, Paname, félin d’un autre monde, Tes yeux sont des lanternes d’or, Balayant les ténèbres d’un rivage englouti. Ton souffle chaud murmure des secrets Que seul le vent des morts sait entendre.
Au loin, une silhouette s’efface, Rongée par l’écume des adieux. Est-ce toi, le passager des songes, Ou l’éclat d’un souvenir éteint ?
La lune éclate, galaxie implosée, Son visage cratérisé pleure des étoiles mortes, Et mes bras, sarcophage de tendresse, Te retiennent encore dans l’effroi des vagues.
Nous sommes seuls, toi et moi, Dans ce théâtre d’éternels silences. Chaque battement de ton cœur Est une étoile qui renaît Pour consumer l’ombre d’un instant.
Ô Paname, spectre vivant, Guide-moi vers l’aurore impossible, Là où les marées s’éteignent, Là où les ruines chantent encore.
|
![]() |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |