mystique
Pourquoi-Je ?
Création, Je décrie la création.
Mort, J’ai créé la vie, un cri dans le néant
Trou noir quarké de sciences obsolètes.
Parricide, infanticide, génocide, création.
Les cordes vibrent sans théorie
Univers d’arbitraire, hasard nécessité...Création.
Je vous aime ô complétude disparue
Je n’aime en moi que l’absence de ce moi perdu.
Vous n’êtes qu’irréalité absconse, vous aimez est un leurre.
Je vous aime, infinie beauté d’un monde parallèle.
Acheter un cache-cœur, noter, ne pas oublier.
Pas de cache-âme, plus de conscience, des armes en batterie.
Surréalité noyée dans l’art mais...
"Vous n’êtes pas équilibré !"
"Ah bon ? Et si mon déséquilibre penchait vers vous,
Le serai-je davantage ?"
En vérité je vous le dis, tu ne tueras point mais vous mourrez
tous, tous
Tous ...
Mémactérion premier.
Dissonance orgasmique d’un Dieu aux pensées anorexiques.
Pourquoi les rossignols n’hymnent-ils l’amour qu’en nuits de mai ?
Je m’évapore en ruines dans l’aparté de vos songes.
Pourquoi suis-Je,
Pourquoi-Je...?
Rêves de sable
Une de ses beautés que Nature
parfois
Sans crier gare cède au regard égaré
Passait en provoquant à chacun de ses gestes un tremblement de
plage
Le sable son amant tentait bien d’estomper par quelques particules
Au Levant soulevées le sain corps de l’ondine d’un rai stellaire
nimbé
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Elle posa son nuage à trois mètres de moi sur la marge enlaçant
La mer où veille au loin posée vers les voyages une tour allogène
Érigée par la chair et par le vent ruinée Elle ôta d’un revers
Le paréo pressé d’où s’échappèrent en liesse appas et
tentations
Sa peau tout juste hâlée comme une lettre usée par d’infinies
lectures
Et ses cheveux rebelles couleur reflets de sang emprisonnant le ciel
M’esquissèrent l’envie d’une Elle rédemptrice évadée de l’apex
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Mozart me réveilla Elle prit son cellulaire le collant à l’oreille
Que j’eusse aimé bercer des Amours de Ronsard version...originale
Sa voix teintée de Rome accompagnant la soie des ondes Tyrrhéniennes
Laissa poindre un soupçon de frisson vésuvien
Enivré par le flot des symphonies conjointes
Je quittai l’impromptue pour m’envoler vers l’île
Où l’insensée Nature
Figea HermAphrodite
Nuées...
À contre courant...d’air, un
nuage apocryphe affublé de trois mains et d’un esprit trop vif,
redessinait le ciel.
Un peu plus bas...
Une frêle civelle entourée d’un courant maritime et de quelques
sargasses entassées, redessinait la mer :
- Mais, à part quelques bleus, quelques gris, voire un blanc et des
oiseaux sifflants, que peux-tu dessiner ? demanda la civelle au
nuage désemporté.
- La nuit, la nuit, ses lueurs et ses bruits, la nuit, ses étoiles
et la lune et... quelques Dieux armés, lui dit-il amusé, et
toi que dessines-tu ?
- La mer originelle, ma mère qui est aussi la tienne.
- Et comment t’y prends-tu ?
- C’est simple, je gomme, je gomme les pétroliers rouges de rouille
et de honte, les égouts, les déchets, je gomme tout ce qui étouffe
et fait râler la vie, je gomme la misère des hommes.
Un voilier passait, sur son mat une sittelle grimpait.
La civelle demanda :
- Que fais-tu là loin de tes forêts ?
- Mes forêts, mes forêts, quelles forêts ? Voilà bien longtemps
qu’elles ont disparu, je suis sur le dernier tronc du dernier
voilier du dernier marin !
Le nuage attrapa sa palette, prit le noir et le gris, le
transparent aussi,
puis dessina la pluie,
Qui...
Tout effaça.