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à Patrick Cintas
I et la toison sur le plancher le lit défait semblaient être pour l’instant occupés et en-deçà du cadre des images induites par le dé braillé des nouvelles récentes jetées comme autant de cristaux venant se déposer sur la page sans fond solide et stable en blocs relatifs à certains groupements d’éléments propres à l’écriture que nous évoquions dans la papeterie de cet empressement à fournir un sujet plausible un argument à ces déplacements et ces apparitions à la moindre fenêtre ouverte le lointain en longueur entre les deux coudes d’un chemin un horizon offre sa planche de salut pour naviguer sur le diaphragme des folios qui placardent les pâles cloisons de hublots échappant aux coupeurs de têtes faméliques aux délabyrintheurs de la réalité nous gardons les débris fongibles du vaisseau sur le morfil du suint oblique où nous jasons en proue et caetera… II à l’ombre de la parole et dans la véranda de l’air vitreux et plein de bruits pour rien rêvant à de froides banquises sur les doigts nous comptions des liasses d’arguments entre nos dents et jusque dans les gouffres d’où montaient les voix nous étions tenanciers d’étoiles épinglées sur la toile tendue du vaisseau le suif du ciel graissait de façon musicale les cordes qui grinçaient contre le bastingage nous étions à terre pourtant naufragés en fumant chaque mot dans le papier cristal de nos propos coagulés en psaumes-sondes pour savoir à peu près à quelle profondeur nous étions de la côte un or glauque et cornu frappait contre la coque de ce bâtiment que nous imaginions à chaque fois nouveau à chaque fois le même et qui est cette vague et ce tirant de coupe qui fuit sous le coude d’une moque d’ombre à l’étal du courant III le verre non bu de chaque seconde et tout le feuillage du pays non vu nous revenons d’où nous ne sommes pas allés que nous gardons dans la mémoire le mât du sol était d’un bois vineux et tors Bacchus ou écorce était façon de dire ce que fut le moyen de langue utilisé pour la navigation une chaise une table et la toise d’une ombre et le voyage entier d’ouvrir une fenêtre voix sourde des vagues qui mime la voile le mât ventre à terre sur le ban des pages l’arrivée à quai de l’arbre dessoûlé les perroquets bavards de la vue dans les cales et le réveil idiot sur le mur entêté mais dans le mouvement IV consistant à remplir tout ce blanc d’une neige fondue par la salure des noms (le nôtre accoré à celui qui ouvre de l’espace les genoux d’ouest) tous les noms épinglés au plastron des falaises les bavoirs du sens irrumés par le vent se détachent pour former la manne de tant de balivernes heureuses et c’est parmi le sel contingent des écarts que l’éros se frotte au pied marin des vagues et cherche sa pointure dans les archipels forains de flux en flux de sporée en sporée maligne d’arc-en-ciel et d’orteils en orteils de nos Nausicaa dans le racloir du vent qui se noue en chignon sur le lofe imprécis de notre approbation comme celui des voiles qui cherchent l’écueil pour s’iriser de ses embruns éblouissants écume affalée aux lèvres sans mâchoires du souffle harponnant sa propre apparition
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