« Pour se présenter au monde, la marionnette doit se mettre dans la peau de son marionnettiste et lui ôter son masque. » C’est Maître Abou qui parle, un de mes nombreux doubles, dans une sorte de journal fictif, mêlant aussi bien maximes, récits que poèmes. J’ai d’ailleurs intitulé cette phrase : le personnage. Ce phénomène de doublement ne concerne pas uniquement le roman, mais toute forme d’écriture, où il ne fait que se cristalliser d’une manière spécifique. Je n’ai donc aucune préférence et ne tiens surtout pas à choisir. L’important est de communiquer, par les truchements divers et variés du double, également à l’œuvre côté lecteurs, sans quoi nul communication ne serait même pensable. C’est ce type de compilation d’apparence désordonnée, que je continuerai ici, plus ou moins régulièrement, et dans tous les genres littéraires qu’il me sera donné d’aborder.
Stéphane Prat.