mais tu pars… déjà ?
et je dessine sur le mur ton ombre, qui ne part plus
(le vent berce le vent
et le vent, la pluie)
(et le même voile
de larmes tièdes nous baigne toutes deux)
- mais quand tu rentreras chez toi, amie,
sache que c’est mon ombre qui
t’attendra sur ta propre couche, y embrassant
ta longue solitude, debout, à longs cheveux, de dos
(qu’offres-tu donc de plus brillant, et noir ?
tes cheveux, ou tes yeux ?)
(le vent fait hurler la pluie
et la pluie, la pluie)
(et le même tiède voile
d’averse, hâtive et tardive,
à distance dehors
nous enlinceule toutes deux)
- la même torche blanche d’un arbre
à travers la brume, jusques à demain, matin