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Article publié le 14 juillet 2013. oOo Je crois bien pourvoir dire, en remontant le plus loin possible dans ma vie, que ce qui me fait le plus peur, c’est le fait de ne pas être explicitement approuvé dans une pensée que j’adresse à autrui et qui nous concerne tous deux. Un silence, une absence de réponse, et j’imagine aussitôt que ma pensée soulève un malaise, un désaccord qui n’ose pas s’exprimer… Etre approuvé m’importe autant que d’être compris. Etre compris, c’est être laissé pour ce que je suis, ça ne me suffit pas. La différence entre les hommes et les femmes, entre autres, est peut-être là : chez l’homme, c’est le désir d’être approuvé qui prédomine, tandis que chez la femme, c’est le besoin d’être comprise qui l’emporte sur le désir d’approbation.
Il y a là un paradoxe : à l’instar de bon nombre de femmes, je ressens la plupart des hommes comme lâches et fuyants, peu désireux de s’impliquer corps et âme dans une relation amoureuse exigeante. Et pourtant : force est de constater que les femmes, dans leur besoin d’être comprises, inclinent au statu quo plutôt qu’au changement : rares sont celles qui approuvent et accompagnent l’action d’un homme. Il est d’étroites limites au partage : tant que l’on ne partage pas la vie matérielle avec autrui, il n’y a pas d’engagement. |
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