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Poésies de Pascal Leray
La nuit défigurée (incise)
[E-mail] Article publié le 6 octobre 2013. oOo C’est quelque part dans la verdeur de l’herbe Il faut l’entendre, agripper de sensibles mains à ------son énorme cou dansla verdeur de l’herbe et agripper l’énormité ------du cou (et l’autre main à l’arbre) (à l’arrière de l’arbre l’autre main) àl’arbre la verdeur la nuit orage d’une main ------sensible ; l’autremain ne sentirait plus rien.
Cette nuit ne consent ni ne mord. Elle s’effondre comme(quand la nuit se déchire - se délite et se décline- dans la tendresse des feuillages mêmegorgés de nuit, s’abîme) sonpouvoir (c’est la nuit, après tout) la redresse pourcoudre ses pauvreschairs d’obscurité sanguinolente etlui souffle d’une voix épouvantée : « Tu ne peux te soustraire, tu es avec » (mais cet avec n’a pas de prise ni d’après) « Tu ne peux nuit fuir » On la devine alors, bourdonnante de toutes ses ------ombres, recroquevillée près de l’arbre, déchiquetéeen effet. Son prétendu pouvoir n’y peut rien, il n’est qu’unevoix pétrie de 17 240 au-revoir maléfiques. Les au-revoir de l’herbe à sa propre verdeur se ------mêlent à ceux de la nuit à toute opacité etl’arbre multiplie les au-revoir et les jette commedes grenades au ciel
pourdire qu’ainsi peut-être lerêve le plus bizarre s’avéra leréel, en effet Et le voilà qui se présente à nouveau, effilochéet obscurci par l’érosion, la mémoire ------pli, maisà qui vraiment ? Car nul ne vit ici sinonun arbre caricatural - et des herbes hautes pourle caresser.
Verdeur de nuit orage et arbre rêve bruit. Face à un « prédicat de réalité ». |
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