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Article publié le 4 novembre 2013. oOo Lit une phrase de quelqu’un et plouf tombe dedans. C’est comme à l’intérieur d’un œuf. Est dedans. Devient la phrase en question et bientôt voudra qu’on lise sa phrase et y tombe qui se prend pour l’œuf. Ne sait plus qui de la phrase ou du plouf est premier. S’il a pondu la phrase ou si la phrase l’a lui et cetera. Et oublie la coquille qu’ils ont en commun à proprement parler. A plongé plouf dedans ou c’est insinué l’un dans l’autre. Et non pas ils se sont insinués l’un dans l’autre. C’est bien là l’astuce. Est devenu la phrase qu’il a lue devenu ce machin qu’il a lu. Est devenu ce truc qui fourmillait en lui le fécondait. Est devenu la phrase de quelqu’un s’est glissé dedans ou la phrase s’est glissée en lui. L’a phrasé. Il se lit dans la phrase qui le lit. Faire un portrait de la phrase est faire son portrait. Celui de tout lecteur et cetera.
…si bien qu’en lisant (le lecteur) devient cet espace conceptuel paisible étang ou cataracte, que l’auteur a créé
William H Gass |
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