Dans tes beaux draps de soie
Ma petite vertu
Ta bouche me voussoie
Mais ton cul me dit tu
Je roupille comme une souche
Sans songe dans les bras de Mor-
phée Dans l’habit de Scaramouche
Tout noir Je ne crains plus les mouches
Ni les punaises ni la mort
Je m’accagnarde au coin de l’âtre
J’y joue j’y boulotte j’y bois
Je m’y louange m’idolâtre
Ma dive ange met des emplâtres
Sur ma sotte jambe de bois
Je dors des grasses matinées
Dans des hamacs dans des paddocks
Geignards sur des couettes fanées
Sur des couchettes profanées
Sur les sacs poussiéreux des docks
Je somnole dans la voiture
Du livreur de sable et de chaux
Il m’a promis mille aventures
Des faiseuses de confitures
Des bas-bleus des cœurs d’artichaut
Dans tes beaux draps de soie
Ma petite vertu
Ta bouche me voussoie
Mais ton cul me dit tu
Je dormaille à la belle étoile
Un œil et le bon à l’aguet
Comme une aragne dans sa toile
Comme un gabier dans ses voiles
Je trouve ces instants longuets
Tu n’es chaste que des oreilles,
Mais feins de faire dans le pieu
Ma parnasside sans pareille
Que mes tours, mes tourments effrayent
Puis-je m’étendre sur ton pieu
J’écrase le bran sous les tables
Des Gamache des Xénophon
Des Jésus des esprits notables
La paille fraîche des étables
Les immondices des bas-fonds
Où vais-je sur cette civière
Où vais-je sans emportements
J’étais au bord d’une rivière
Dans les chiffons des lessivières
Je travaillais à mon roman
Dans tes beaux draps de soie
Ma petite vertu
Ta bouche me voussoie
Mais ton cul me dit tu