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Article publié le 9 février 2014. oOo Cette envie de plonger avec des pinces de douceur au bout des doigts. Un puits fait le gué en permanence devant qui s’est assis sur sa chaise son presque avant tombeau et sa chaine. Il y a la prairie que les pierres décrivent que les murs consignent avec diligence le cri des perdrix. La margelle du puits cotillonne une femme et l’enserre. C’est l’appareil qui se dresse au pied duquel elle a laissé tomber son parapluie. Odalisque à ses pieds son ombre prend la pose c’est son parapluie. Envie donc de plonger cette ombre dans le puits qui est l’ombre à ses pieds qui est le puits. On aimerait trousser la margelle et plonger ses pinces de douceur. Crever l’ombre. C’est tout un viol qui fait s’édifier l’appareil s’étaler le parterre de fleurs dans leur envol. Et les perdrix sont sur les nerfs à vif des choses. L’odorat des briques s’envole à foison par-dessus les moulins comme on disait jadis de vivre à belles dents. La femme a ramassé son choquant parapluie puisé l’eau de son puits et troussé sa margelle et avec un sourire pincé c’est tirée. Le puits s’est asséché.
Sur la ficelle de l’insignifiance, de l’ennui omniprésent, sont enfilées(…), de petites unités d’expériences intérieures et extérieures. Arno Schmidt |
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