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Écos des tatanes (Patrick Cintas)
Un trou de... poésie
[E-mail] Article publié le 27 avril 2014. oOo
« Les Arts et les Lettres, oui... mais vou zoubliez pas quelque chose ? » O’Relly. Il était une fois deux poétaillons qu’on prenait facilement pour de vrais poètes car ils étaient garantis par le gouvernement. Une poétaillonne entra dans l’intention de se faire pénétrer. Or, ces deux poétaillons ne pénétraient plus depuis longtemps. On se mit alors d’accord pour ne rien pénétrer. La poétaillonne récita des poèmaillons à la radio, assise entre les deux poétaillons qui garantissaient la qualité gouvernementale de ce qu’on entendait ainsi à des kilomètres et même plus loin si on avait Internet. La poétaillonne n’était pas mécontente d’avoir fait l’économie d’une pénétration, car elle ne sentait plus rien depuis longtemps et quand elle avait senti, il y avait très longtemps, elle n’en avait conçu aucun poémaillon. Un des poétaillons tenta cependant une approche du trou qu’elle proposait au comblement. Il n’avait pas dans l’idée de combler ce trou comme on le fait d’habitude. Il usa d’un subterfuge en espérant que la poétaillonne, qui ne manquerait pas de s’en apercevoir, n’en dise rien dans le micro qui était lui aussi ouvert. L’autre poétaillon se souvint aussitôt qu’il n’avait jamais rien pénétré sans le spectacle même de la pénétration. Il eut une inspiration et se mit à déclamer un poémaillon. Il y avait donc deux poémaillons dans le micro plus ce que l’autre poétaillon y avait mis à la place de ce qu’on y met d’habitude. Le micro se mit à parler lui aussi, pénétrant dans la radio comme il ne l’avait jamais fait, c’est-à-dire sans l’autorisation du gouvernement. Internet en profita pour faire les choux gras de Facebook et de Twitter. Google pénétra en bourse et Bill Gates écrivit un poème dans l’espoir de pénétrer les secrètes fonctions de la ministre de la culture du gouvernement français. Tout ça à cause d’une poétaillonne impénétrable tellement elle était mauvaise et de deux vieux poétaillons qui ne pénétraient depuis toujours que pour entrer dans les endroits les plus chics de la poésie officielle. |
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