|
Navigation | ||
[E-mail]
Article publié le 27 avril 2014. oOo La pompe à essence est la ville en sautoir de la rue. Toute sa belle ipséité affiche ici sa facture et sa figuration. Des élégances de tuyaux et leur design s’exposent ici. L’art proprement dit s’alimente à la pompe à essence qui est celle de l’art et s’affiche en montants. La jambe conductrice de l’automobiliste est bien d’essence urbaine rehaussée par le galbe de son véhicule au concept d’éroticité haute gamme et parfaite technicité dernier cri. Un parfum de vitesse à hauts talons sollicite l’idéogramme de l’engin statufié en machine qu’on flatte. Les lèvres trop serrées sur le nerf de la guerre qu’elle vampirise elle aspire en sa ruine toute une esthétique. Devant tant de prodige on cultive une indifférence à son maintien. On pompe son parcours. La grande échelle des valeurs en sommeil dans le rouge de la voiture des pompiers est d’un charme artistique et institutionnel. Et la jambe repart le soulier au plancher pour s’exposer plus loin en valeur ajoutée. + coté le musée de la ville et ses pompes expose ses tarifs modernes et fait le plein. Oninstalle en son sein culturel les vitrines où œuvres les gravats-nostalgie du passé et la modernité d’un avenir en ruines avec au catalogue PLUS DE CARBURANT. Toute mécanique est sacrée comme un objet d’art. Baudelaire |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |