Fenêtre avec pétales nombres cétacés est entrée en matière et manière de dire est plusieurs. Un mufle d’embruns celui du jour pénètre dans la chambre pleine d’algues profondes. Fenêtre avec son œil prophète de ressac et tout son poids de vitre enjambe sa cloison. Est enjambée visible de notre invisible et loquace arc-en-ciel. La fenêtre est ouverte et l’air porte la ville et son vieux chewing-gum entre ses dents abstruses. Je me souviens d’une œuvre que j’eusse aimé peindre : une fenêtre ouverte et l’idée de nager entre ses deux battants à l’aide de pinceaux. Mais ce sont des nageoires cette jambe unique dont le boitement frappe le toit d’en face est une cheminée sans fumée ni doublon. La fenêtre ouvre grands ses quinquets de saumure et la tortue du jour éviscérée exhibe ses effloraisons sournoises sans raison mais une multitude de très singulières et chères raisons.
Et, tout à coup, tu penses au portrait blanc qu’encadre la fenêtre.
Pierre Reverdy