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Avec l’arc noir de Pascal Leray
Avec l’arc noir - hiver 13
[E-mail] Article publié le 27 février 2006. oOo Le commentaire d’une oeuvre est un miroir d’Alice. L’arborescence de la prosodie compose tel visage de telle structure. La vectorisation. Près de l’arc, l’arbre. Le "vecteur infaillible", la souche. Sommeil temporaire. Dialogue avec le t1 humain centenaire et le t0 terrestre millénaire. L’arbre qui détient les cartes de nos heures, l’histoire dans le doigté de ses branches. Je te regarde structure et réseau. Oh mon visage de société ! Dans la simultanéité de deux idées abstraites. Raison et coïncidence. Une pièce historique. Le monde devait basculer. La guerre. Les révolutions. Le journalisme.
Rétrospection.
Un poème de la rationalité donc un poème didactique Mais --- aussi épique satirique et tragique
une épopée de remuements et de sarcasmes
à la sarbacane
le poème de la rationalité Vassili Kandinsky
Ou plutôt — une toile
Beaubourg est fermé à cette heure. Ont-ils gardé aux murs cette provocation, éclat sans sommation ? J’y allais tant et tant, que n’y suis-je resté ?
Souvenir séquentiel (propre à une dispersion de lieux en chaîne mémorielle) Problème de la série-séquence
(Lorsque je rêve ou quand je me souviens, quand quelque chose survient et que je mentalise).
Je déroule une bande magnétique. Une cassette cassée. Je déroule la bobine jusqu’à la rondelle de plastique dentée et j’imagine des rails d’un paysage flasque où roulerait un train fantome, bien métallique cependant, dans une plaine flasque facétieuse farceuse. Trombes de ce paysage qui se dérobe et qui plombe et qui enfonce, enfonce dans ses rails le train.
Or ce trajet se superpose à sa perception déchirante au jardin. Un bruit de train dans le déchirement de la nuit qui se fore comme un puits dans la tasse bréviaire de la sorte oui en sorte QUE
Untel serait "Y" sans centre. Lequel entrerait en communication avec les arbres (moquerie-connerie, série 17). Ou singerie, autobiographie, section. J’ouvre un tiroir. Je le dénomme Untel, Untel parti, Untel parti et jamais revenu. « Et il a pris le truc et on peut dire qu’il s’est tiré avec. » Il n’y a pas assez de place sur le tiroir. Alors je déborde dessous. Dessous où il y a une boîte, un ouvre-boîte "Vassily Kandinsky", une bouteille et des cassettes magnétiques. « Oh ! » De la bande magnétique. Je rêve... Mais si j’entreprenais de dire que tout a commencé dans de la bande magnétique je ne m’y retrouverais jamais ! Oui. Tout a commencé dans de la bande magnétique. Mais il est faux de dire « que ». Il ne faudrait rien dire.
Quand tu te noies dans une tasse jardinale que tu confonds avec ton propre bassin vaste comme une plaine déchirée et flasque dans le remuement du train
Oh et de quelle pornographie relève cette poésie est-ce un hommage à des structures sérielles dérivées ? Mais dérivées de l’expérience alors. Et comme tu entendis cette perforation de tout ton être avec une conscience accrue tu devins le mystère de l’arbre tout entier cette coïncidence du passage du train et du café que tu buvais devant la vue de l’arbre te rendit à l’évidence de ce que la toile de Kandinsky n’était pas si abstraite il y avait des traces de doigts dans la peinture.
Cela n’est pas abstrait.
Et je ne parle pas encore de l’ébranlement de ta structure psychique qui n’existe pas Tu repris cette œuvre en main (ou sa copie ou sa métacopie) et le système de ses relations internes (sa « sémantique sans sémiotique », ah ah !) tu traças son empreinte au sol de ton esprit, nommée la mémoire pli car
mémoire x pli = empreinte
la multiplication devint la rime de la série Où donc ? Mais dans un arc. Avec l’heure noire... des flèches tu tirais des hypothèses tu titrais des lignes le sol était le ciel la vérité alors était
était était avait été
avait été été au pas auparavant au paravent
et tu te débrisais ainsi faisant des bris de pli avec ta gorge pour te défausser à la décharge
dans le compost aux frontières jardinales
tu te coulais dans l’eau noirâtre avec son dessin d’arc matière abstraite où tu noyais tes pieds : la boue ?
dans de la boue tu retraças des lignes ferrovières.
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