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Avec l’arc noir de Pascal Leray
Epopée jardinale, 2
[E-mail] Article publié le 27 février 2006. oOo le temps de l’érosion n’étant pas temps du geste mais temps dans le geste aux bestioles temporaires : le geste temps — elles te firent ke dépositaire du temps que tu déposes le temps sur l’érosion et l’érosion — avec
figurine 1.
Assis dans un creux de terre au milieu d’un sentier je sculpte je modèle les heurts du terrainje souffle sur la terre molle comme un corps sur un visage je dessine des traces l’autre geste déjà effacé je parle terre parle de terre je produis de la terre j’intensifie la terre
...sans doute faut-il s’asseoir pour modeler la terre pour engendrer une terre nouvelle pour en séparer les cailloux les versl’herbeses racines
cette pratique ne connait pas de limite
les bosses les creux qui constituent pour une part ce quelque part restreint à un jardin — et qui se restreindra encore — encore... mais le jardin fut investi de soi qu’on y était et il s’y reduplique à un moment pour un moment — l’espace d’un instant un rien de temps --- ces bosses et ces creux sont des déformations légères du terrain où intervint un facteur humain comme quelqu’un eut un geste inhumain --- tua quelqu’un et l’enterra-t-il là ? Ne les tiens pas pour des anticlinaux des synclinaux : — ici pas une plaque ne se déforme se déformerait en un temps autre que nous que le temps étroit qui s’inclina dans notre sens droit contre nous sans dire nous ne nous sommes pas pas encore assez lacéré de temps nous modelons des bosses des creux avec l’idée que le temps avec nous creuse presque droit et nous ce sont nos pieds qui forment crevasses.
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