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Article publié le 7 septembre 2014. oOo Je relis « Connaissance de l’Est » de Paul Claudel ainsi soit-il. Entre-autre m’est restée mémorable la dent brebis de celles qui ensemença les champs thébains et fit naître le formidable aloès « cet hoplite ». Cette prose me donne comme on dit la dent semblable à un grain de riz qui lui aussi ressemble à ce « ce » qu’il met devant hoplite au lieu de « cet » et ce par trop d’aspiration. Cette prose de bœuf se rumine charrue et se met au devant d’elle : lourd et trapu d’organe se tirant la langue comme un pré. Semblable à la rizière plantée dans son œil elle écoute la prose cette digestion de la périphérie à la couleur de bouche. Elle est encore lampe pas encore cloche bien qu’elle bourdonne d’aise en attestant à ce travail obscur du corps moteur œuvrant. Je retiens de ce bœuf Claudel cet orient-ci qui à l’instar de l’âne de la fable tond la largeur de sa langue. Je relis souvent cette prose navette enfoncée au travers de la trame du ciel limoneux et sonore Soc-Pagode-Mots qu’une arche musculaire entonne estomaquée. Je mâche cette dent et sa substance blanche crânement plantée au milieu de ma faim lisible en ce boyau. Songez bien qu’ici rien n’est pris en masse brutalement : rien n’est ici brusquement pétrifié contre le temps. Victor Segalen</p |
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