Retour à la RALM RALM no 102 - Catalogue du sériographe de Pascal Leray [Ecrire à Pascal Leray]
Chantier n°07 - Répliques de l'arc
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 Article publié le 19 septembre 2017.

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Années 1995-1996


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INDEX

Poétique des névroses – Rêve des cloisons - Séquelles discontinues d’Avec l’arc noir - Essai de Réflexe - Suite de la série - Cahiers de mélanges et de reprises


WEBOGRAPHIE

Une hypothèse de la maison heureuse


BIBLIOGRAPHIE

« Ankylose » - (poème) - Lascaux rasé, n° 4, 1995
« Saloperie (linguistique générale) » - (poème) - Lascaux rasé, n° 5, 1995
« Effacements » (récit), Cahiers de la Ral,m, n° 10 : « Homosexualité et littérature », 2008
* Avec l’arc noir, livre 1 (poésie) - Le chasseur abstrait éditeur, coll. « Djinns », 2009

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DICTIONNAIRE CRITIQUE

Attentat *** Derrick (inspecteur) *** Dictionnaire *** Ecole conceptuelle *** Fragmentaire *** Force de frappe *** Lulu *** Performance *** Rosa *** Tautologie


REFLEXE ET LES REPLIQUES

Il y a un hiatus manifeste entre les livres intitulés "Réflexe 1 et 2" - auxquels il faut ajouter un troisième volume qui porte en sous-titre "Essais de poésie extraterrestre" - et le projet initial "Réflexe" dont, finalement, le Catalogue du sériographe pourrait bien être une expression indirecte.

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Le livret "Réflexe" - écrit en 1995, dans la foulée des fascicules qui composent le coeur d’Avec l’arc noir, présente de timides tentatives d’insertion, dans le recueil de poème, un choix de dessins encadrés ou de strips. L’essai, j’y insiste, est timide. Il ne doit compter que deux ou trois planches. D’autant que le projet n’était pas tant de concevoir un livre illustré que de présenter ensemble un bloc organique de texte, d’image (dessin et photographie), voire de musique sous la forme de partition (alors que je ne faisais que balbutier des rudiments de solfège). "Puisque tout cela avance ensemble, me disais-je, il faut bien que le résultat soit conforme au processus !" Mais il n’y a rien d’évident à un tel assemblage, surtout si l’on cède au démon de la démonstration qui vous oblige à donner une fonction ou une valeur explicative à chaque terme de la série.

Par la suite, j’ai privilégié des rencontres accidentelles, comme peut l’être la combinaison de dessins abstraits nés du quadrillage de la feuille, même avec une série de poèmes impulsifs de plus de dix ans antérieures, "Les automates". La volumétrie étant comparable, le mode d’engendrement observant lui aussi des parentés, il en résulte une composition binaire, certes mais cohérente.

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Quand nous avons composé les livres parus chez Le chasseur abstrait, l’adjonction d’éléments picturaux est vite devenue habituelle mais plutôt sous la forme de compléments documentaires. Plusieurs feuillets parcourent l’arc noir, une section icônographique conclut Le sens des réalités. Mais les recueils qui portent le titre "Réflexe" ont été épargnés. Il s’agissait moins à travers cette série de "petites séries" de reprendre le projet interdisciplinaire que de présenter une variété d’interprétations possibles du modèle sériel.

Quant au recueil primitif, il est resté dans les marges de l’arc. C’était un temps de répliques sismiques, si l’avènement d’Avec l’arc noir peut se comparer à un séisme psychique. Les répliques prenaient souvent la forme de feuillets expérimentaux d’une dizaine de page. L’expérimentation portait sur la saturation de la syntaxe combinée à une forte tension itérative. Mais il y avait encore un autre désordre sous-jacent.

Réflexe, c’est le terme des rêves empêchés en le règne de l’e. C’est le temps de l’enfer - et l’enfer est de répéter les mêmes gestes, de reprendre les mêmes pensées, de se représenter les mêmes scènes - l’enfer, le désert, les temples et les fermes des terres de perte - en des rêves félés, des rêves de verre et de verbe dément ! "Réflexe", terme de l’entente, est le sens de cette pensée sévèrement endêvée.

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REFLEXE

Aujourd’hui comme une arme.

Une critique de l’autobiographie. Et une linguistique générale. Des portraits de grandes gens, n’importe qui – dans des cases vides --- qe je ne cherche pas à remplir, pas ici --- je m’en retourne --- là au non-retour. Structures : vers une anthropologie de la souffrance. ---

Marcher des heures dans des heures entières et qui se renouvellent. Pour ne pas pardonner, à qui et dire – je suis sans origine – ne connais pas les questions d’origine. Je ne me souviens pas de rien non mais --- si j’ai si violemment été tracé ou retracé --- comme des grilles ! — sur la table droite calée de ma présence-au-monde – je ne me souviens de rien. Et je ne marque pas ta question origine.

Je ne sais pas où ça devrait peut-être commencer, sinon qu’il y avait hier une très belle fête de donnée et je ne sais plus pourquoi, je ne suis pas parti à un moment, la nuit était si claire ! Je sais que tout cela se joue dans le langage.

A être autant que faire se peut un imbécile
je ne conduis pas une révolte ça n’est pas vrai
mais ce sont là de dangereuses lignes tout de
pas de traces --- je ne me souviens de rien

A être quelque chose que tu ne verrais pas
marchant dans des allées à grandes pavées
je ne me confronte pas à toi

ALLIANCES
QUE NOUS NE RETROUVERONS PAS

nous ne nous retrouverons rien
à n’avoir pas eu dit
été réduits
en
SCRUTATION
et la violence de ces
séquences arme à tours
complets
et draine

et encore drame à va
ça ne

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Et cette somme. Cette chose. Cet arrivage de masse relevée en termes de densité, parfois d’intensité. Les charges, tu les ressasses. Et peut-être, peut-être et peut-être dis-tu ------------

Relève-toi de ça Et compte

Réflexe, nom commun ne vous dit rien. Ne rien dire avec ça. Eh, eh ! Et encore une combine de trouvée. Avec ça bien violence surtout. Des bouts, des bouts !

Poilant. Et de quoi dormir vraiment. (A trop m’en être sucré). Suivre une succession de ces vacarmes bruts, lents. Amarres.

On a raison. Beau jeu de dire que le langage se réflexe. C’est une solde impitoyable. Le langage se réflexe, le langage se réflexe ! Barbarie.

Mort de Junior Walker.

Tout le jazz meurt contemporain
aujourd’hui. Il n’y a plus de jazz
et il y a Franz Liszt. Disparition
du soprano. Il reste

pas un pianiste un lieu où l’on ne
jouait pas Christmas de Liszt
et tout le jazz meurt contemporain ----------

solde de ce jazz contemporain
trompettes pliant
jazz à bagages

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qui devient l’ouverture pour une page du citron. Dans une réflexion antérieure devant le plat. Poussé par une envie féroce et qui était de et


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