Sur les ruines du désert, l’énergique frugalité se meut en toute liberté, dans la Méditerranée et parmi les vestiges romaines.
Mare nostrum et terre latine se côtoient sans cesse, deux frontières qui se jouxtent pour le plus grand bonheur du futur narrateur.
Sous un soleil d’airain, la cuirasse du saurien s’épaissit, sous un ciel urbain parisien, aussi.
L’étranger est partout, là-bas, ici, avec les uns, sans les autres ... mais la plume guide le saurien qui applique une exigence implacable à son propre égard, annihilant toutes les classifications littéraires sinon celle de l’excellence. Une aristocratie camusienne, en un mot.
Le plan narratif, l’obsession littéraire traversent les événements, traversent l’apocalypse pour s’ériger en royaume sur les ruines de l’Europe, un royaume inachevé mais un royaume reconnu et agrandi soudainement par l’Europe elle-même qui s’en trouve grandie, celle du Nord et de ses lauriers engendrant une averse de sesterces sur le spartiate, sur le saurien, ainsi que nombre d’éloges.
La géographie et l’histoire ne viennent à bout de l’énergie du saurien qui apprend très vite ou très tôt à domestiquer Damoclès, le serpent de la physiologie ... une physiologie parfois flottante.
Cali et Gula, les catus du maître, sont sans doute plus libres que lui.
Pénélope en miroir ou duplication se multiplie encore, sans que le saurien n’ait prémédité le rôle d’Ulysse.
L’animal déploie ses écailles qui révèlent une égale élégance pour le roman, l’essai, le théâtre et la nouvelle. Tout se réfracte en un temps court, polarisant l’essentiel qui accède au plébiscite sans jamais l’avoir recherché ...